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Publié dans Médecine d'Afrique francophone 7204 - Avril 2025 - pages 221-230
Auteurs : A.R. Ngo Nyeki, E. Fosso Signe, G. Bediang, F. Djomou, R. Njock - Cameroun
Introduction : La télémédecine permet le traitement des informations cliniques des patients, de la recherche et de la formation grâce aux technologies de l’information et de la communication. Au fil des années, elle a suscité un intérêt croissant qui a atteint son pic durant la pandémie à Covid-19. Au Cameroun, on note une absence de données sur cette thématique dans notre spécialité. Cette étude préliminaire voudrait dresser un état des lieux de la pratique de la télémédecine par les ORL-CCF (Chirurgie Cervico-Faciale) au Cameroun.
Méthodologie : Nous avons mené une étude transversale descriptive du 1er janvier au 30 avril 2023 auprès des ORL-CCF camerounais recensés sur les fichiers de la société camerounaise d’ORL-CCF et des résidents en spécialisation de la faculté de médecine de l’université de Yaoundé 1. L’invitation a été faite par E-mail et via l’application mobile WhatsApp®, pour renseigner des données liées à leur pratique de la télémédecine sur un questionnaire "Google® form".
Résultats : Sur 102 praticiens invités, 59 (57,8%) ont participé à l’étude. Quarante-neuf (83,1%) participants avaient déjà eu recours à la télémédecine. Les motifs de recours étaient majoritairement la téléconsultation 40 (67,8%) ; la télé-expertise 37 (62%) notamment l’avis à un confrère 34 (57,6%) et l’interprétation d’un résultat 30 (51%). Les smartphones et les ordinateurs étaient les outils les plus utilisés par 45 (76,3%) et 20 praticiens (33,9%) respectivement. La principale application mobile utilisée était WhatsApp® par 46 (78%) praticiens. Les fichiers audios ou les appels (42 praticiens, 71,2%) et les photos (41 praticiens, 69,5%) étaient les principaux support médias utilisés. Les actions posées via ces outils étaient surtout la prescription médicale (42 praticiens, 71,2%), le diagnostic (41 praticiens, 69,5%) et le conseil (33 praticiens, 55,9%). La confidentialité et les risques d’erreurs diagnostiques inquiétaient 15 (25,4%) confrères dans cette pratique. Les facteurs limitants restent la réticence (9 praticiens, 15,3%) et le manque de connaissances générales en matière de télémédecine (6 praticiens, 10,2%).
Conclusion : La télémédecine est pratiquée par les praticiens ORL-CCF camerounais. Toutefois, il persiste des craintes et des facteurs limitants. Il en résulte la nécessité de formation, d’encadrement institutionnel, de financement et d’amélioration infrastructurelle de ce canal de travail dans le domaine de l’ORL-CCF.
Introduction: Telemedicine enables the processing of clinical patient information, research and training through information and communication technologies. Over the years, it has attracted growing interest that reached its peak during the Covid-19 pandemic. In Cameroon, there is a lack of data on this theme in our specialty. This preliminary study would like to draw up an inventory of the practice of telemedicine by Otolaryngologists-Cervico-Facial Surgery (CFS) urgeons in Cameroon.
Methodology: We conducted a descriptive cross-sectional study from January 1st to April 30th, 2023, among cameroonian ENT-CFS listed on the files of the Cameroonian Society of ENT-CFS and residents in specialization of the Faculty of Medicine of the University of Yaoundé 1. The invitation was made by e-mail and via the mobile application WhatsApp®, to fill in data related to their telemedicine practice on a "Google® form" questionnaire.
Results: Out of 102 invited practitioners, 59 (57.8%) participated in the study. Forty-nine (83.1%) participants had previously used telemedicine. The main reasons for appeal were teleconsultation 40 (67.8%); tele-expertise 37 (62%), in particular the opinion to a colleague (34 practitioners, 57.6%) and the interpretation of a result (30 practitioners, 51%). Smartphones and computers were the most used tools by 45 practitioners (76.3%) and 20 practitioners (33.9%) respectively. The main mobile app used was WhatsApp® by 46 (78%) practitioners. Audio files or calls (42 practitioners, 71.2%) and photos (41 practitioners, 69.5%) were the main media carriers used. The actions taken via these tools were mainly medical prescription 42 practitioners, 71.2%), diagnosis (41 practitioners, 69.5%) and advice (33 practitioners, 55.9%). Confidentiality and diagnostic errors were a concern for 15 colleagues (25,4%) in this practice. The limiting factors remain the reluctance (15 practitioners, 25,4%) and lack of general knowledge of telemedicine (6 practitioners, 10,2%).
Conclusion: Telemedicine is practiced by most Cameroonian Otolaryngologists-head and neck surgeons. However, there are still fears and limiting factors. This results in the need for training, institutional supervision, financing and infrastructural improvement of this work channel in the field of Otolaryngology and head and neck surgery.
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