Résumé

Justification : Le souffle cardiaque traduit une anomalie acquise ou congénitale du coeur ou des gros vaisseaux.
Aucune prévalence de ces souffles chez les nouveau-nés n'existait à Madagascar et plus particulièrement à Antsirabe.
Objectif : Notre étude a pour objectif principal d'établir la prévalence des souffles cardiaques chez le nouveau-né et secondairement de décrire ses caractères épidémiologiques.
Méthodologie : Cette étude prospective était réalisée à travers une fiche d'enquête standardisée chez les nouveau-nés recensés dans 3 maternités d'Antsirabe entre le 1er juin 2001 et le 30 novembre 2001. Les paramètres étudiés étaient l'existence d'un souffle cardiaque, ses caractéristiques séméiologiques, ses signes accompagnateurs et les facteurs étiologiques, le sexe, le poids de naissance, l'âge de la grossesse, la parité de la mère.
Résultat : Nous avons observé un souffle cardiaque chez 4,63 naissances pour mille durant cette période. Cliniquement, ces souffles évoquaient le plus souvent la communication inter ventriculaire (85,71 %) qui coexistait avec un faible poids de naissance. Les cardiopathies congénitales cyanogènes étaient rares. L'éthylisme était la seule étiologie retrouvée.
Conclusion : Les cardiopathies congénitales existent mais sont rares à Antsirabe, avec une prévalence à la naissance de 4,63 ‰. Les souffles cardiaques prédominent chez les nouveau-nés de sexe masculin. La cardiopathie congénitale la plus rencontrée chez nos patients était la communication inter ventriculaire (85,71 %) et les cardiopathies congénitales cyanogènes sont rares (14,29 %). Une meilleure prise en charge des cardiopathies congénitales nécessite un examen systématique de tous nouveau-nés à la naissance, une formation cardiologique continue des agents de santé, une amélioration des plateaux techniques d'investigation pour le dépistage des cardiopathies congénitales.