Rapport 2024 sur le paludisme dans le monde - Principaux messages (Focus Afrique)
Les ripostes au paludisme mises en œuvre dans le monde entier préviennent la maladie et sauvent des vies
Depuis 2000, les efforts déployés pour lutter contre le paludisme ont permis d'éviter 2,2 milliards de cas et 12,7 millions de décès dans le monde. En plus de diverses interventions ciblées, d'autres facteurs tels que les améliorations des conditions socioéconomiques, ainsi que dans les domaines de la nutrition, des infrastructures, de l'habitat et de l'urbanisation ont vraisemblablement aidé à réduire la transmission et le poids du paludisme.
Des progrès ont été enregistrés dans de nombreux pays, l'OMS a certifié 44 pays et 1 territoire exempts de paludisme, y compris très récemment l'Égypte et certains pays à charge palustre élevée réalisent également des progrès remarquables :
Dans la région Afrique de l'OMS, le Rwanda a réduit de 85 % son nombre de cas de paludisme entre 2019 et 2023, passant de 4,9 millions de cas estimés à 749 000, alors que le Libéria a enregistré une diminution de 44 % de son nombre de cas depuis 2017, soit une baisse de 1,8 million à 1 million. Dans la région Asie du Sud Est, l'Inde a réduit son nombre de cas de 69 %, avec 6,4 millions de cas en 2017 contre 2 millions en 2023. Voir l'infographie

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Toutefois, le paludisme reste un défi majeur de santé mondiale, surtout dans la région Afrique déjà durement touchée
En 2023, le nombre des nouveaux cas de paludisme estimés a atteint 263 millions dans 83 pays à travers le monde, contre 252 millions en 2022 et 226 millions en 2015. Entre 2022 et 2023, l'Éthiopie (+4,5 millions), Madagascar (+2,7 millions), le Pakistan (+1,6 million), le Nigéria (+1,4 million) et la République démocratique du Congo (+600 000) sont les pays qui ont le plus largement contribué à cette hausse. L'incidence du paludisme, qui est liée à la croissance démographique, a augmenté durant la période 2015–2023, passant de 58 à 60,4 cas pour 1 000 habitants exposés au risque de paludisme.
Le nombre total de décès dus au paludisme dans le monde s'est élevé à 597 000 en 2023 contre 578 000 en 2015. En 2020, les perturbations causées par la pandémie de COVID-19 ont entraîné une forte hausse des décès associés au paludisme, avec 55 000 morts supplémentaires. Le nombre total de décès a réduit progressivement durant les années postCOVID, tout comme le taux de mortalité.
La région Afrique paye toujours le plus lourd tribut, cumulant à elle seule 94 % du nombre total des cas et 95 % des décès associés au paludisme au niveau mondial selon les estimations de 2023. Un peu plus de la moitié de ces décès ont été enregistrés dans quatre pays : Niger (5,9%), Nigéria (30,9%), République démocratique du Congo (11,3%) et République-Unie de Tanzanie (4,3%).
Bien que la riposte au paludisme en Afrique ait remporté quelques succès, il est temps de progresser plus rapidement
Près des deux tiers des nombres de cas de paludisme et de décès associés au niveau mondial sont concentrés dans 11 pays d'Afrique : Burkina Faso, Cameroun, Ghana, Mali, Mozambique, Niger, Nigéria, Ouganda, Soudan, République démocratique du Congo et République-Unie de Tanzanie. Ces 11 pays ont adopté l'approche « D'une charge élevée à un fort impact » (HBHI), une riposte ciblée ayant pour objet d'atteindre les populations exposées au risque de paludisme le plus élevé grâce à des ensembles d'interventions adaptés sur mesure, tenant compte des données locales et des conditions spécifiques.
L'incidence de la maladie (cas pour 1 000 habitants exposés au risque de paludisme) et les taux de mortalité (décès pour 100 000 habitants exposés au risque de paludisme) dans les 11 pays HBHI ont respectivement reculé de 3 % et 13 % entre 2017 et 2023.
De 2015 à 2023, la région Afrique dans son ensemble a réussi à réduire de 5 % l'incidence de la maladie et de 16 % les taux de mortalité. Toutefois, les chiffres de 2023 pour ces deux indicateurs équivalaient encore à plus du double des cibles fixées par la Stratégie mondiale. Voir l'infographie

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2. Principales menaces pesant sur les progrès
Au lendemain de la pandémie de COVID-19, les pays d'endémie palustre font face à des défis persistants. La fragilité des systèmes de santé, l'insuffisance de la surveillance et le manque chronique de fonds demeurent des obstacles majeurs.
En 2023, les fonds disponibles sont restés nettement inférieurs à l'objectif de US$ 8,3 milliards
Au niveau mondial, les investissements dans la lutte contre le paludisme ont totalisé, selon les estimations, US$ 4 milliards en 2023, un chiffre bien en-deçà de l'objectif de US$ 8,3 milliards fixé dans la Stratégie mondiale de lutte contre le paludisme. Le déficit de financement s'est accentué ces cinq dernières années, passant de US$ 2,6 milliards en 2019 à US$ 4,3 milliards en 2023.
Les urgences humanitaires augmentent les risques de paludisme dans de nombreux pays endémiques
En Éthiopie, le nombre de cas de paludisme estimés a également plus que triplé, passant de 2,6 millions en 2019 à 9,5 millions en 2023. Ces dernières années, les services de santé de base et les mesures de prévention du paludisme ont été perturbés dans les zones de conflit et le pays a dû faire face à d'autres défis, y compris l'émergence du moustique Anopheles stephensi, la résistance aux insecticides et les effets du changement climatique.
Le changement climatique menace les avancées réalisées dans la lutte contre le paludisme
Les températures en hausse et l'évolution des phénomènes météorologiques nuisent à la santé, à la sécurité et aux moyens de subsistance des populations dans le monde entier. Les premières victimes des effets les plus graves du changement climatique sont les communautés vulnérables en Afrique et plusieurs d'entre elles sont déjà plus exposées au risque de contracter le paludisme.
De nombreuses populations exposées au risque de paludisme n'ont toujours pas accès aux services essentiels de prévention, diagnostic et traitement du paludisme
En 2023 par exemple, plus de 40 % des enfants de moins de cinq ans ainsi que des jeunes filles et femmes enceintes en Afrique subsaharienne n'ont pas dormi sous une moustiquaire imprégnée d'insecticide, qui est portant un outil essentiel de prévention du paludisme.
En Afrique, la propagation de la résistance aux médicaments antipaludiques est une vive source d'inquiétude
À ce jour, quatre pays d'Afrique de l'Est confirment la présence d'une résistance partielle à l'artémisinine (Érythrée, Ouganda, RépubliqueUnie de Tanzanie et Rwanda). En se basant sur les données disponibles, la même résistance est également suspectée dans quatre autres pays (Éthiopie, Namibie, Soudan et Zambie).
En 2022, l'OMS a lancé une stratégie visant à freiner la résistance aux antipaludiques en Afrique. Cette stratégie s'appuie sur les leçons tirées des plans d'action mondiaux du passé et complète les stratégies existantes, en y incluant des efforts plus intenses pour faire face à la résistance antimicrobienne.
Les quatre piliers de la « Stratégie de riposte face à la résistance aux antipaludiques en Afrique » :
- Renforcer la surveillance de la résistance aux antipaludiques et de leur efficacité ;
- Optimiser et mieux réglementer l'usage des produits de diagnostic et des moyens thérapeutiques pour limiter la pression médicamenteuse en prenant des mesures préemptives ;
- Réagir à la résistance en limitant la propagation des parasites résistant aux antipaludiques ;
- Stimuler la recherche et l'innovation afin de mieux exploiter les outils existants et mettre au point de nouveaux outils contre la résistance.
La résistance des moustiques aux pyréthrinoïdes reste très répandue
La résistance aux pyréthrinoïdes, le produit chimique le plus couramment utilisé sur les moustiquaires imprégnées d'insecticide, a été confirmée dans 55 des 64 pays où elle a été surveillée de 2018 à 2023. Les moustiquaires de nouvelle génération, qui offrent une meilleure protection contre le paludisme que les moustiquaires imprégnées uniquement de pyréthrinoïdes, sont de plus en plus souvent disponibles et constituent un outil important intégré aux efforts de lutte contre le paludisme à l'échelle mondiale. L'OMS a publié des recommandations concernant leur utilisation en 2017 et 2023, respectivement.
Le moustique Anopheles stephensi présente un défi supplémentaire pour la lutte contre le paludisme en Afrique
Originaires d'Asie du Sud et de la péninsule arabique, les espèces de moustiques invasives se sont répandues au cours de la dernière décennie et ont été détectées dans huit pays d'Afrique. An. stephensi peut se développer en milieux urbains, résiste à de fortes températures ainsi qu'à de nombreux insecticides utilisés dans le domaine de la santé publique. En 2022, l'OMS a lancé une initiative [en anglais uniquement] dans le but de sensibiliser ses États membres et partenaires à cette menace croissante et de catalyser les efforts déjà déployés pour stopper la propagation d'An. stephensi en Afrique.

Au sommaire des prochaines semaines :
3. Quels sont les progrès accomplis ?
Le rapport 2024 met en avant les tendances positives enregistrées concernant l'intensification des outils de prévention efficaces, notamment les moustiquaires de nouvelle génération, les vaccins contre le paludisme et la chimioprévention du paludisme saisonnier.
4. Quels sont les besoins à ce jour ?
L'atteinte des objectifs fixés au niveau mondial contre le paludisme nécessitera une accélération des mesures d'urgence, surtout dans les pays d'Afrique les plus durement touchés. Les pays d'endémie palustre devraient être soutenus par un écosystème efficace de partenaires internationaux. Le cadre du « Big Push » a pour but de redynamiser la lutte contre le paludisme au niveau mondial en faisant davantage converger le soutien international vers les besoins spécifiques des pays affectés.
5. L'accent sur l'équité
Pour la première fois cette année, le rapport sur le paludisme dans le monde comporte un chapitre exclusivement consacré au besoin d'une riposte plus efficace et plus inclusive, mettant l'accent sur l'action auprès des groupes les plus vulnérables face au paludisme et à ses conséquences. Accélérer les progrès en vue d'atteindre les objectifs fixés au niveau mondial exigera une plus grande concertation afin d'identifier et de franchir les obstacles à l'égalité des genres, aux droits humains et à l'équité en santé dans le cadre de la lutte contre le paludisme dans le monde.
Les informations présentées ci-dessus sont extraites de ce document que nous vous invitons à consulter dans son intégralité : Dossier d'information - Principaux messages - Rapport 2024 sur le paludisme dans le monde - 11 décembre 2024 - OMS
Pour aller plus loin, nous vous proposons de consulter ces documents :

Camvit Plus®
1. Dénomination du médicament
Camvit Plus® gélule molle.
2. Composition qualitative et quantitative
Chaque gélule molle contient :
- Concentré synthétique de vitamine A (sous forme de palmitate) en forme huileuse BP 2500 UI ;
- Vitamine D3 BP : 100 UI ;
- Vitamine B1 BP : 1 mg ;
- Vitamine B2 : 1 mg ;
- Vitamine B6 BP : 0,5 mg ;
- Vitamine B12 BP : 0,5 µg ;
- Vitamine E BP : 5 UI ;
- Vitamine C BP : 25 mg ;
- Nicotinamide BP : 15 mg ;
- Pantothénate de calcium BP : 1 mg ;
- Acide folique BP : 50 µg ;
- Calcium (sous forme d'hydrogénophosphate de calcium anhydre BP) : 75 mg ;
- Phosphore (sous forme d'hydrogénophosphate de calcium anhydre BP : 58 mg ;
- Iode (sous forme d'iodure de potassium BP) : 0,075 mg ;
- Potassium (sous forme de sulfate de potassium) : 2 mg ;
- Fer (sous forme de sulfate ferreux séché) : 10 mg ;
- Cuivre (sous forme de sulfate de cuivre BP) : 0,45 mg ;
- Magnésium (sous forme de sulfate de magnésium BP) : 3 mg ;
- Manganèse (sous forme de sulfate de manganèse monohydraté BP) : 0,5 mg ;
- Molybdène (sous forme de sodium monohydrate BP) : 0,1 mg ;
- Zinc (sous forme de sulfate de zinc BP) : 0,5 mg.
3 - Forme pharmaceutique
Gélule à enveloppe molle.
4. Données cliniques
4.1 Indications thérapeutiques
Camvit Plus® est indiqué dans le traitement des patients présentant une carence en vitamines et minéraux ou un besoin accru.
Ces patients et conditions comprennent :
- Apport diminué en raison d'un régime alimentaire restreint ou déséquilibré, tel que dans l'anorexie, le diabète sucré, l'obésité et l'alcoolisme ;
- Disponibilité réduite pendant le traitement avec des antimicrobiens qui modifient la flore intestinale normale, dans la diarrhée prolongée et dans les troubles gastro-intestinaux chroniques ;
- Exigences accrues en raison d'une augmentation du taux métabolique, comme dans la fièvre et la détérioration des tissus, p.ex. maladie fébrile, infections aiguës ou chroniques, chirurgie, brûlures et fractures ;
- Stomatite, glossite, chéilite, paresthésie, névralgie, dermatite ;
- Carences en micronutriments pendant la grossesse ou l'allaitement.
4.2. Posologie et mode d'administration
Une gélule par jour ou comme indiqué par le médecin.
4.3. Contre-indications
Hypersensibilité à l'un des ingrédients des gélules Camvit Plus®.
4.4. Mises en garde et précautions d'emploi
- Dans l'anémie pernicieuse, l'acide folique contenant dans les gélules Camvit Plus® peut corriger l'anémie mais aggraver la lésion neurologique ;
- L'utilisation des gélules Camvit Plus® chez les patients présentant une carence ou une exigence accrue en vitamines du complexe B ou en vitamine C doit être accompagnée d'un traitement spécifique pour la maladie principale ;
- Le traitement avec les gélules Camvit Plus® doit être poursuivi seulement jusqu'à ce que la carence soit corrigée ou si un besoin de supplémentation existe ;
- La pyridoxine dans les gélules Camvit Plus® pourrait réduire les effets thérapeutiques de lévodopa dans la maladie de Parkinson.
4.7 Effets indésirables
Bien qu'elles soient rares, des réactions d'hypersensibilité ont été rapportées avec la thiamine et l'acide folique.
5. Données pharmaceutiques
5.1. Classe pharmacothérapeutique
Multi-vitamines et minéraux. Code ATC : A11AA03
5.2. Nature et contenu de l'emballage extérieur
Boîte de 30 gélules molles conditionnées en 3 plaquettes de 10 gélules.
6 - Conditions de prescription et de délivrance
Sans prescription médicale.
7 - Titulaire de l'AMM
Strides Pharma Science Limited
Strides House, Opp IIM-B, Bilekahalli,
Bannerghatta Road,
Bangalore – 560076, India
8 - Date de mise à jour du texte
Mars 2019.
Dernière mise à jour de cette page
12/06/2019.