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Le soleil | Sénégal | 27/01/2010 | Lire l'article original
« Le grand problème dans la région de Sédhiou, c’est le déficit d’agents. Ceux qui sont sur place sont obligés de se donner le maximum d’eux-mêmes pour répondre aux besoins des populations », souligne le médecin chef de la Région médicale.
L’Organisation mondiale de la santé (Oms) recommande un infirmier pour 300 habitants et une sage-femme pour 300 femmes en âge de procréation. Ces normes ne sont pas de mises au Sénégal. Mais la différence est plus prégnante dans la région de Sédhiou.
« Nous sommes peut-être à un infirmier pour 20.000 habitants et une sage-femme pour 15.000 ou 20.000 femmes », souligne le Dr Konté. La région ne compte qu’un seul chirurgien et un chirurgien-dentiste. Les autres spécialités comme la cardiologie, la pneumonie, l’urologie, l’endoscopie, la neurologie, la cancérologie sont inexistantes. Le flux des évacuations reste élevé. « Nous manquons de personnel à tous les niveaux comme des techniciens en biologie, des dentistes, des anesthésistes, des sages-femmes et infirmiers », énumère le Dr Khalidou Konté.
Sept postes fermés
Le déficit de personnel a pour conséquence la fermeture des postes de Santé de plusieurs villages. Certaines de ces structures nouvellement construites ne sont jusque-là pas opérationnelles.
« Les postes de Santé de Niaga, de Karamtaba, de Diendième et de Boudouc sont fermés. Les villages de Jibanar, de Binaco et de Safane ont étrenné leur poste de Santé. Mais ces structures ne fonctionnent pas faute d’agents », rapporte le Dr Konté. Ce sont au total 7 postes de Santé qui ne fonctionnent pas. Les populations sont ainsi obligées de parcourir de longues distances pour accéder aux soins de santé.
« La mortalité maternelle risque de plomber les résultats du pays en matière de santé. Le taux de mortalité de la région reste encore très élevé. Les femmes continuent à perdre la vie en accouchant parce qu’elles arrivent à un stade avancé de la grossesse. Il y a aussi un manque de sang. Notre banque n’est pas alimentée. Il faut une discrimination positive dans le futur redéploiement des agents », plaide le médecin chef de la Région médicale.
Les questions de sécurité sont aussi évoquées pour expliquer l’équation de fixation des agents. « En réalité, le Sénégal n’a pas trouvé le remède au redéploiement des infirmiers, des infirmiers, des médecins dans les zones reculées. La Tunisie et le Mali ont trouvé la parade depuis belle lurette », explique le Dr Konté.
Idrissa SANE
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