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Le soleil | Sénégal | 12/02/2010 | Lire l'article original
« Si nous devons acquérir de nouveaux équipements, il va falloir le réhabiliter ou le délocaliser », a plaidé le Pr Mamadou Diop, directeur de l’Institut du cancer. Il s’est exprimé lors de l’atelier consacré à la préparation des festivités de la Journée mondiale de lutte contre le cancer. Prévue, le 14 février à Dakar, la manifestation sera marquée par une randonnée pédestre pour sensibiliser les populations sur la maladie.
Selon le Pr Diop, « le plaidoyer se situe à deux niveaux : la délocalisation et la construction d’un nouveau centre anti-cancéreux avec des équipements complémentaires, des unités de soins, des laboratoires, d’un centre d’imagerie doté des différentes modalités thérapeutiques en tenant compte des moyens de diagnostic ». Il estime que c’est « la seule solution » pour alléger la souffrance des patients dont le nombre augmente de plus en plus. Rien que l’Institut du cancer de l’hôpital Le Dantec accueille, chaque année, « 1.000 patients. Il réalise une trentaine de chimiothérapie par jour, pour une structure qui manque de tout ».
Manque de personnel
A cause du manque d’espace, beaucoup de malades sont obligés de s’installer dans la cour de l’hôpital. L’institut souffre aussi d’un déficit de ressources humaines. « Nous avons un déficit dans plusieurs domaines, notamment en pathologie, thérapeutie, chirurgie d’organes, chimiothérapeute et radiothérapeute. Nous ne disposons pas d’oncologues spécialisés dans la prise en charge des cancers gynécologiques et digestifs », a indiqué le Pr Mamadou Diop.
La situation est plus catastrophique dans les régions où il n’y a pas de spécialistes pour assurer la prise en charge des personnes cancéreuses. « D’où l’intérêt d’un nouveau centre anti-cancer qui va centraliser les différents spécialistes avec comme mission établir le protocole du traitement », a estimé le Pr Diop.
La formation des spécialistes et le renouvellement des équipements pour éviter le renvoi des prélèvements en France, constituent d’autres préoccupations pour le chef de l’Institut du cancer qui a rappelé que le cancer est « la deuxième cause de mortalité au Sénégal chez les adultes après les maladies cardio-vasculaires et que 12.000 à 20.000 nouveaux cas de cancer sont enregistrés, chaque année, au Sénégal avec un taux de mortalité de 70 à 80% ».
Eugène KALY
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