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Walfadjri | Sénégal | 10/03/2010 | Lire l'article original
Le constat est du Professeur Boucar Diouf, chef de service Néphrologie de l’hôpital Aristide Le Dantec : 10 % des dialysés sont diabétiques. De l’avis du spécialiste des maladies rénales, cela signifie qu’il existe plein d’autres diabétiques qui ne sont pas encore au stade d’insuffisance rénale chronique. D’ailleurs, une chose est sûre : ‘40 % des diabétiques font ou feront une maladie rénale’, souligne Boucar Diouf qui faisait hier face à la presse lors d’une matinée d’orientation en prélude à la célébration de la Journée mondiale du rien, prévue le vendredi 12 mars 2010 à Khombole.
Le diabète est l’une des premières causes des maladies rénales. Etant considéré comme ‘l’épidémie du siècle’, avec un nombre de cas qui ne cesse d’augmenter, il ne fera aucun doute qu’il va impacter de manière considérable sur le fonctionnement du rein des diabétiques. C’est pourquoi, cette année, le thème de cette Journée mondiale du rein porte sur : ‘Protégez vos reins, contrôlez votre diabète’.
La maladie rénale constitue un problème de santé publique majeur. Dans le monde, on estime à six millions le nombre de personnes vivant avec cette affection. Au Sénégal, on estime entre six à huit mille personnes souffrant d’une maladie du rein. Selon les spécialistes, la prévalence et l’incidence de la maladie rénale augmentent avec l’âge. Et les néphropathies vasculaires et les néphropathies diabétiques sont devenues les premières causes d’insuffisance rénale chronique et représentent plus de 40 % des cas. Leur fréquence est ainsi en nette progression.
Mais au Sénégal, la situation actuelle fait que les malades sont sous-diagnostiqués. Et comme la pathologie peut prendre plusieurs visages, on pense plutôt à d’autres maladies qu’à l’insuffisance rénale. Pour le moment, le service de néphrologie de Le Dantec ne prend en charge que 100 à 120 dialysés. ‘Beaucoup restent encore à faire’, note le Pr Boucar Diouf.
La maladie rénale est silencieuse. Pendant longtemps, elle ne se manifeste par aucun symptôme. De ce fait, elle est souvent dépistée à un stade tardif, au stade de l’insuffisance rénale, qui requiert alors un traitement en urgence par dialyse, voire une transplantation rénale. Dépistée tôt, la maladie rénale ne nécessite pas un traitement lourd et contraignant. En effet, un traitement précoce et adapté permet de stabiliser, voire de faire reculer la maladie.
En ce qui concerne la transplantation rénale, le Pr Boucar Diouf souhaite voir la première transplantation se faire au Sénégal avant la fin 2010. De son avis, des avancées significatives sont notées dans ce sens. Cette greffe rénale consiste à remplacer le rein malade par celui d’un donneur sain. Ce don doit être libre et gratuit. Le donneur peut être vivant ou cadavérique.
Hier, il a été question d’une séance de dépistage des maladies du rein dans les locaux du Service national de l’information et de l’éducation pour la santé (Sneips). Le jeudi 11 mars, une journée ‘portes ouvertes’ aura lieu au Service de néphrologie de l’hôpital Le Dantec.
Issa NIANG
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