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Walfadjri | Sénégal | 06/03/2010 | Lire l'article original
Les autorités sénégalaises sont décidées à faire la promotion de leur stratégie de lutte contre les maladies tropicales négligées. En effet, au niveau des zones tropicales, il est question de se pencher désormais sur les maladies transmissibles autres que les grandes pandémies que sont le sida, le paludisme et la tuberculose. Et le Sénégal, au même titre que l’Angola, le Bénin, le Cameroun, le Madagascar et la République Centrafricaine, a été choisi pour dérouler un programme de chimiothérapie préventive. Celle-ci consiste à vacciner à travers un lot de médicaments gratuitement offerts.
Dans cette chimiothérapie préventive, un groupe de maladies a été spécifiquement ciblé dans le cadre d’un plan stratégique. Il s’agit de l’onchocercose, de la filariose lymphatique, des bilharzioses, des schistosomiases et du charbon, souligne le Docteur Lamine Diawara de l’Organisation mondiale de la santé qui faisait hier face à la presse, dans les locaux du Service national de l’information et de l‘éducation pour la santé (Sneips). Ce programme de lutte contre les maladies tropicales négligées est appliqué au niveau des pays pour une durée de cinq ans.
Pourquoi ces maladies tropicales sont-elles négligées ? Parce qu’elles touchent essentiellement les pays pauvres et ne constituent pas une préoccupation au niveau des firmes pharmaceutiques. Conséquences : personne ne fabrique des médicaments destinés aux pauvres. Cette négligence s’explique également par le fait que l’argent des bailleurs ne vient pas à la rescousse de ces maladies. En effet, la majorité des maladies tropicales négligées est favorisée par des problèmes d’assainissement et d’insalubrité de l’eau. A cela s’ajoutent les mauvaises conditions d’hygiène et d’habitat, la pauvreté et la faible éducation sanitaire. Ces maladies sont aggravées par les situations de conflit et les catastrophes naturelles. Elles touchent précocement les enfants qui restent la frange la plus exposée.
Ces maladies sont à l’origine de handicaps parfois lourds (cécité, éléphantiasis, troubles hépatiques, cancers urogénitaux). D’où l’intérêt de se déployer pour l’éradication ou l’élimination de ces maladies pour lesquelles il existe une résolution adoptée par l’Assemblée mondiale et le Comité régional de l’Oms.
Citant le cas de la bilharziose, le Dr Diawara estime que la lutte ne peut être que communautaire, d’où l’intérêt d’impliquer tous les secteurs d’activités comme celui de l’éducation. ‘En une journée, on peut intervenir dans un établissement scolaire en traitant plus de 800 élèves. Si nous voulions atteindre ces enfants au niveau de la communauté, cela devrait prendre un mois au minimum’, relève le spécialiste.
Dans les orientations stratégiques, il s’agira de procéder à une approche intersectorielle et interprogramme de la lutte, de favoriser le partenariat et de mobiliser les ressources. Au-delà de rendre disponibles les médicaments, la stratégie entend évaluer la charge de ces maladies et les autres zoonoses. Pour peaufiner cette stratégie, un atelier national se tiendra à partir du 9 mars. Cette rencontre qui va réunir tous les acteurs de la lutte contre les maladies tropicales négligées, sera co-présidée par le ministre de la Santé et celui de l’Education.
Issa NIANG
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