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Le quotidien | Sénégal | 22/03/2010 | Lire l'article original
Face à cette stigmatisation galopante, le Pnt a peaufiné un plan de communication,
en y incluant un large programme de plaidoyer pour le changement de comportement.
Ainsi, tous les canaux sont mis à contribution pour «renforcer les connaissances
de la population sur la tuberculose (et) améliorer l’implication de la communauté
dans la lutte contre la tuberculose».
Lors de la journée qui sera célébrée officiellement dans la région de Louga,
avec le thème : En route contre la tuberculose, innovons pour agir plus vite,
l’accent sera mis, en partie, sur la nécessité de changer les comportements
à l’endroit des malades mais aussi sur la nécessité d’adopter les bonnes pratiques,
pour protéger les autres. Parmi les messages clés qui seront, en effet, diffusés,
figure en bonne place, le concept : «Protège-toi la bouche avec un mouchoir
chaque fois que tu tousses, éternues ou craches pour préserver ta famille et
la communauté.»
Les statistiques font état de 8 à 10 millions de personnes qui contractent la
maladie par an. Pis, 3 millions de personnes en meurent. Ce qui fait de la tuberculose
la maladie infectieuse qui tue le plus de personnes âgées de plus de 5 ans dans
le monde, indique Dr Lô. Ce dernier fait aussi remarquer que les décès féminins
dus à la tuberculose sont les plus nombreux que tous les décès liés à la maternité.
Dakar tousse plus que les régions
Au Sénégal, les enquêtes ont enregistré en 2009, 11 734 cas de tuberculoses
toutes formes confondues. Parmi celles-ci, il est noté 7 887 cas de tuberculose
à frottis positifs contagieux et 3 410 cas de tuberculose à frottis positifs
à Dakar, qui enregistre à elle seule, 42 % des cas. Aussi, le Pnt fait état
d’un taux de dépistage de 60 %, d’un taux de succès de 83 % et d’un taux irrégulier
de 7 %. Ces taux s’avèrent, cependant, insuffisants au regard des normes établies
dans le cadre des Omd. Toutes choses qui font que d’ici à 2015, Dr Mame B. Lô
et son équipe projettent de porter le taux de dépistage à 70 % des cas attendus,
soit 1,5 % cas pour 1 000 habitants à Dakar et 1 cas pour 1 000 habitants dans
les régions.
Mieux, le Pnt prévoit de guérir 85 % des cas dépistés «pour rompre la chaîne
de transmission». Aussi, est-il prévu de garantir le droit aux services sanitaires,
l’égalité sociale, et de promouvoir la participation de la communauté dans la
lutte, en garantissant à la personne atteinte de conserver son emploi après
la fin du traitement, pour réduire la stigmatisation.
Pour atteindre ces objectifs, le Pnt a besoin de trouver les ressources financières nécessaires, en parfaite adéquation avec sa politique. Jusque-là, l’Etat ne subventionne le Pnt qu’à hauteur de 260 millions de francs Cfa, par an. Ce qui est très dérisoire, au regard des énormes chantiers, qui attendent les acteurs de la lutte contre cette maladie. Comme pour ne pas arranger les choses, trois bailleurs de fonds se sont retirés du circuit du financement du programme de lutte, indique le coordonnateur national du Pnt.
Par Aly FAL
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