17/05/2010 - Républicoftogo - Togo
Dans son intervention devant l’Assemblée, M. Mally a rappelé que le Togo avait mis en œuvre depuis 2004 une stratégie d’intégration de la campagne de vaccination contre la rougeole et la poliomyélite, la distribution gratuite des moustiquaires imprégnées d’insecticide de longue durée, la fourniture de vitamine A et le traitement des parasitoses à travers l’administration de l’Albendazole.
« Elle constitue la première expérience africaine de couplage de la vaccination à la distribution gratuite de moustiquaires imprégnées d’insecticide de longue durée », a indiqué le ministre qui a donné des chiffres intéressants : 77,3% des enfants de moins de 5ans et 65% des femmes enceintes ont dormi sous une moustiquaire imprégnée d’insecticide de longue durée d’action.
S’agissant de la mortalité maternelle, Komlan Mally a jugé la situation toujours préoccupante en raison de l’insuffisance des visites prénatales liée au faible revenu et à l’ignorance des ménages.
Bonne nouvelle, le sida est en recul au Togo. La prévalence du VIH dans la population générale est estimée à 3% en 2008 contre 3,6% en 2001 et 3,3% en 2005, a révélé M. Mally (voir les chiffres en bas de page).
Depuis novembre 2008, la prise en charge des personnes malades s’améliore du fait de gratuité des ARV.
Le nombre de malades bénéficiant d’un traitement antirétroviral est passé de 700 en 2002, 11.211 en 2008 et près de 17000 en 2009 avec 115 centres accrédités, a indiqué le ministre de la Santé qui a également rappelé que le paludisme représentait toujours la première cause de mortalité dans le pays.
Komlan Mally a demandé la poursuite et le renforcement du soutien de l’OMS pour que le Togo soit en mesure d’atteindre les objectifs du millénaire pour le développement en matière de santé.
Voici le discours prononcé lundi par Komlan Mally
Mesdames et Messieurs,
Monsieur le Président, permettez moi d’utiliser cette opportunité pour vous
féliciter de votre élection à la tête de la 63ème session de l’assemblée mondiale
de la santé.
Dans le cadre de la Déclaration du millénaire, les autorités togolaises se sont
engagées à contribuer à réaliser un certain nombre d’actions prioritaires dont
l’accroissement des efforts en faveur de l’élimination de la pauvreté et de
l’avancement des principes de la dignité humaine.
C’est dans ce cadre que le Togo a préparé en 2003 puis en 2008 les rapports de suivi des OMD pour informer le grand public sur des progrès à réaliser dans le but de les atteindre en 2015.
Notons que le dernier rapport sur le suivi des OMD en 2010 est en cours de validation dans mon pays.
Le Togo a aussi adopté en 2007 conformément aux recommandations
de la session de septembre 2007 des Nations Unies consacrée au suivi des recommandations
du Sommet du Millénaire, une stratégie nationale de développement basée sur
les OMD (SN/OMD)
Par rapport à l’OMD4 : Réduire la mortalité des enfants de moins de 5 ans.
Monsieur le Président
La réduction de la mortalité notamment de la mortalité infantile et infanto-juvénile
est un gage pour la reproduction efficace de la population et des ressources
humaines indispensables au développement de l’économie nationale.
Les données de l’enquête MICS3 indiquent que le taux de mortalité infantile
s’élevait à 77 pour mille en 2006 et que le taux de mortalité infanto juvénile
était de 123 pour mille.
D’une manière générale, il ya une tendance à la baisse des taux de mortalité
infantile et infanto-juvénile.
Entre 1988 et 2007, le taux de mortalité infantile est passé de 81 pour mille
à 77 pour mille soit une baisse de moins de 4% en 18 ans.
En ce qui concerne le taux de mortalité infanto-juvénile, il baisse beaucoup
plus rapidement que le taux de mortalité infantile mais les efforts restent
à faire dans le cadre de l’atteinte de l’OMD 4.
Mesdames et Messieurs ;
La prévention des maladies par la vaccination joue un rôle important dans l’élimination
de certains facteurs de décès des enfants de moins de 5ans. Ainsi en dehors
de la vaccination de routine, les campagnes de vaccination contre la rougeole
initiée depuis 2001 ont fait réduire les décès dus à cette maladie de 100%.
Une nouvelle approche utilisée au Togo est la campagne intégrée.
En effet prenant en compte la rareté des ressources, l’intégration des interventions
s’avère une des stratégies efficaces pour l’atteinte des OMD.
Le Togo a expérimenté en 2004 la stratégie d’intégration de la campagne de
vaccination contre la rougeole et la poliomyélite et en 2008, la distribution
gratuite des moustiquaires imprégnées d’insecticide de longue durée, de la supplémentation
en vitamine A et de traitement des parasitoses à travers l’administration de
l’Albendazole.
Ces campagnes nationales ont été réalisées avec l’appui de plusieurs partenaires
et ont ciblé les enfants de 5 ans qui sont les cibles vulnérables aux maladies
évitables.
Celle de 2008 a constitué la première expérience africaine de couplage de la
vaccination à la distribution gratuite de moustiquaires imprégnées d’insecticide
de longue durée.
Les données de l’étude d’impact de la campagne réalisée en 2009 a révélé que :
Ce résultat constitue un progrès considérable en comparaison aux conclusions de l’étude réalisée en 2006 par CDC Atlanta qui montrait que seulement 58% des enfants de moins de 5ans et 55% des femmes enceintes dormaient sous MIILDA.
Par rapport à l’OMD5 : Améliorer la santé maternelle.
Monsieur le Président
Mesdames et Messieurs,
Au niveau du Togo, le taux de mortalité maternelle démeure encore loin du seuil
de 160 pour 100 000 naissances vivantes attendus en 2015 en comparaison avec
le niveau de 1990 qui est de 640 décès pour 100 000 naissances vivantes.
Le pourcentage des accouchements assistés par le personnel qualifié de santé
a évolué seulement de 61% en 2003 à 62% en 2006. La proportion des mères ayant
bénéficié de consultations prénatales a légèrement baissé passant de 86% en
2003 à 83,8% en 2006.
La mortalité maternelle reste une question préoccupante au Togo en raison notamment
de l’insuffisance des visites prénatales et ceci étant liée au faible revenu
et de l’ignorance des ménages.
Les résultats de l’enquête MICS3 en 2006 au Togo révèlent que seulement 6 femmes sur 10 accouchent dans les structures de santé.
Ainsi pour résoudre ce problème, le gouvernement togolais vient de recruter près de 2000 agents toute catégorie confondue. La problématique de la prise en charge de la césarienne est en cours d’étude et de réalisation au niveau du pays.
Par rapport à l’OMD6 : Combattre le VIH/Sida, le paludisme et d’autres maladies.
Monsieur le Président
Mesdames et Messieurs ;
En matière du VIH au Togo,
La prévalence du VIH dans la population générale est estimée à 3% en 2008 contre
3,6% en 2001 et 3,3% en 2005.
La prise en charge des personnes malades s’améliore du fait de la gratuité des ARV rendue effective depuis le 17 novembre 2008. Le nombre de malades bénéficiant d’un traitement antirétroviral est ainsi passé de 700 en 2002, 11211 en 2008 et près de 17000 en 2009 avec 115 centres accrédités.
Concernant la prévention de la transmission du VIH de la mère à l’enfant (PTME), des efforts importants ont été réalisés avec la mise en place de 128 sites couvrant 100% des districts sanitaires du pays. Le nombre de femmes enceintes ayant fait le test de dépistage du VIH est passé de 564 en 2002 à 30 703 en 2008. Celles dépistées positives au VIH/Sida et ayant accouché sous ARV sont passées de 11 à 1121 durant la même période.
Sur le plan institutionnel, le Togo a mis en place en 2001 le Conseil National de Lutte contre les IST/VIH/SIDA dans une perspective de la réponse multisectorielle. Ce Conseil présidé par Son Excellence, Monsieur le Président de la République et la réponse à l’épidémie du VIH au Togo s’organise sur la base des plans stratégiques nationaux.
Le dernier plan adopté en 2007 qui couvre la période 2007-2010 est axé sur
la mobilisation de tous les secteurs pour freiner la propagation du VIH/SIDA.
Le Togo vient de bénéficier du Round 8 en cours de mise en œuvre lui permettant
ainsi de renforcer les interventions de lutte contre le VIH/ SIDA dans le pays.
En matière de lutte contre le paludisme.
Malgré les progrès importants réalisés en matière de lutte contre le paludisme au Togo, il démeure un réel problème de santé publique compte tenu de ses préoccupations socio-économiques chez les populations vulnérables.
Le paludisme représente au Togo, la première cause de morbidité et de mortalité dans les formations sanitaires. Il est endémique et stable avec une transmission qui dure presque toute l’année sur l’ensemble du pays. Il représente en moyenne 53% des consultations externes et 50% des hospitalisations dans les formations sanitaires publiques en 2007 avec une durée moyenne d’hospitalisation de 5 jours.
Les taux de mortalité hospitalière proportionnelle du paludisme était de 46% en 2007 et occupait ainsi le premier rang des pathologies avec une létalité moyenne de 4%. Les enfants de 5 ans sont les plus touchés dans une proportion de 36% par rapport au nombre de cas enregistré tout âge confondu.
Entre 2001 et 2008, l’évolution de l’incidence du paludisme au Togo n’a pas
été très favorable au regard de l’objectif qui stipule la maîtrise et le renversement
de la tendance.
En effet, d’après les évaluations effectuées dans le cadre de la Politique Nationale
de Lutte contre le Paludisme au Togo, Le pourcentage d’enfants de moins de 5
ans dormant sous des MII a baissée de 58% en 2006 à 52% en 2008.
Le nombre de foyers disposant d’au moins une MII a également connu une baisse : 73% en 2008 contre 77% en 2006. Le pourcentage de femmes enceintes dormant sous MII est resté par contre stable à 39%-40% entre 2006 et 2008.
Les informations sur la protection et le traitement du paludisme au niveau
national et régional permettent de conclure que des progrès ont été réalisés
dans la lutte contre cette endémie.
L’opportunité du pays d’avoir accès au R9 après les prochaines négociations
permettra le renforcement des actions de lutte contre le paludisme en vue de
pouvoir aller à l’accès universel.
En matière de lutte contre la tuberculose
Afin d’améliorer le taux de succès du traitement, la stratégie DOTS (Direct Observed Treatment Short course) est appliquée au Togo depuis 1996 conformément aux directives internationales. Cette stratégie est fondée sur la détection prioritaire des cas contagieux et leur traitement par une chimiothérapie de courte durée directement observée au moins pendant la phase initiale du traitement.
Au cours de ces 5 dernières années, la priorité du programme a été d’étendre la stratégie DOTS à l’ensemble des districts sanitaires et d’améliorer les indicateurs en particulier le taux de détection et de traitement avec succès.
A ce jour si l’extension du DOTS est effective à 100% des districts, l’amélioration des indicateurs n’a pas suivi.
Malgré la gratuité du traitement, la tuberculose reste une des causes de mortalité au Togo. Le pourcentage de nouveaux cas à microscopie positive (TPM+) dépistés au cours de l’année reste encore faible par rapport aux cas attendus.
Néanmoins, l’analyse des données montre une diminution de la mortalité parmi les cas dépistés de tuberculose. Cela pourrait expliquer la performance du programme de lutte contre la tuberculose avec un taux de succès thérapeutique qui est passé de 64% en 2003 à 79% en 2009 et la diminution du taux de défaillance de 18% en 2003 à 3,4% en 2009.
Monsieur le Président
Mesdames et Messieurs
Au Togo, le Gouvernement a élaboré et adopté la stratégie nationale de développement à long terme axée sur les OMD (DSRP) en 2006 et le DSRP Complet en 2009. Au niveau sectoriel, un Plan National de Développement Sanitaire (PNDS) 2009-2013 vient d’être adopté prenant en compte les indicateurs des OMD.
Par ailleurs le cadre juridique et institutionnel a été renforcé par l’adoption du code de la santé en 2009 et le Plan National de Développement et de Gestion des Ressources Humaines en santé en 2010.
Malgré les efforts accomplis, beaucoup de défis restent à relever dans les domaines suivants :
Et c’est pourquoi tout en remerciant l’OMS pour son appui constant, le Togo
sollicite la poursuite et le renforcement de son soutien en vue de l’atteinte
des OMD liés à la santé.
Je ne saurai terminer mon propos sans rendre un hommage mérité à la Directrice
Générale de l’OMS pour le leadership et l’efficacité avec lesquels elle gère
les différents problèmes de santé auxquels le monde est confronté.
Le Togo souhaite la poursuite des efforts entrepris afin de préserver les pays
à faible revenu de nouvelles maladies qui risquent de compromettre dangereusement
leurs efforts de développement pour l’atteinte des OMD.
Sida : Etat des lieux
Voici les informations communiquées par le Prof. Vincent Palokinam Pitche, Coordonnateur du Programme National de Lutte contre le SIDA et les IST (PNLS-Togo)
Dans la population générale, la prévalence du VIH au Togo après avoir atteint
un pic de 6% entre 1999 et 2000, a baissé progressivement pour atteindre un
chiffre de 3.2% en 2006.
Cette prévalence est stable depuis 4 ans la prévalence du VIH est de 3% depuis
2008.
Le nombre moyen de PVVIH est de 110000 (extrème 95000 et 130000). Les femmes
presentent 58.5% des personnes vivant avec le VIH au Togo.
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