22/09/2006 - Les dépêches de Brazzaville - Congo-Brazzaville
«Tchimbamba est une porte d'entrée et de sortie à la frontière et les jeunes sont exposés aux mouvements quotidiens de ceux qui transitent par là», explique Anne-Marie Moumpouya-Kouka, directrice interdépartementale de la promotion de la femme dans le Kouilou et à Pointe-Noire.
Depuis 2005, l'association Ngondo dirigée par la député Micheline Ngondo Potignion lutte contre la pauvreté mais des défaillances observées dans le fonctionnement ont conduit la direction départementale de la promotion de la femme à en a superviser les actions en collaboration avec l'ANLCP.
Le projet s'inscrit dans le cadre de la Stratégie urbaine mise en place en 2005 ; une innovation développée conjointement par le gouvernement et l'Unicef pour améliorer la vie des femmes et des enfants et protéger leurs droits.
Encore dans sa phase pilote, le projet vise à intervenir fréquemment dans une zone de concentration urbaine pour expérimenter et évaluer son efficacité puis répercuter l'expérience dans d'autres lieux.
A Tchimbamba, quatre clubs implantés depuis 2005 ont été redynamisés pour consolider les acquis du projet de lutte contre le sida. Baptisés Clubs des jeunes de Tchimbamba pour la lutte contre le sida (CJELCS), ils comptent 10 membres par clubs et ont bénéficié d'une aide de l'Unicef de plus de 2 millions de FCFA.
Les compétences des éducateurs ont été renforcées à l'issue d'une session de formation tenue en juin 2006, avec la participation du Conseil national de lutte contre le sida (CNLS)
Malgré l'absence d'un cadre propice pour mieux réaliser un travail de sensibilisation, ces clubs (Marché, Port, FLM et Malala) ont, en juillet et août dernier, organisé 108 programmes éducatifs. Ces entretiens ce sont tenus avec des jeunes de 13 à 25 ans et ont porté sur les connaissances de base de la maladie : usage du préservatif, modes de transmission et de prévention... Au total, 584 jeunes ont été sensibilisés dont 279 filles (44,77 %) et 305 garçons (52,23 %).
Même si pour l'heure, les clubs fonctionnent assez bien sur la base d'un calendrier de travail fait de réunions, d'une petite activité de vente de cigarettes, de jeux de scrabble et de discussions sur le sida, il reste à les soutenir efficacement.
Le chef du club de Malala, Patrick Mabandza, souligne les difficultés rencontrées dans le travail. «Au delà, des difficultés relationnelles avec certains parents qui trouvent que ces débats sont une perte de temps, on déplore un manque de supports techniques - images, films, préservatifs, bancs, tables, sièges - au niveau des clubs. L'équipe de supervision des clubs déplore aussi le manque de moyens pour mieux exécuter son travail de suivi et d'évaluation."
L'Unicef a prévu de doter les clubs de quatre téléviseurs et de lecteurs DVD qui sont déjà disponibles à l'agence Unicef de Pointe-Noire. «Ces outils vont certainement augmenter la capacité d'intervention des clubs. Cela va permettre également une bonne adhésion au projet car ces jeunes manifestent la volonté d'y travailler», indique Anne Mampouya-Kouka.
La directrice interdépartementale de la promotion de la femme dans le Kouilou et à Pointe-Noire souhaite également le passage à plus grande échelle du projet, avec des implantations dans le quartier 102 de l'arrondissement 1 Lumumba, le centre-ville et le grand marché où la vulnérabilité des jeunes et des filles face au sida est plus que perceptible. L'Unicef préconise aussi les zones de Ngoyo et de Ndaka-soukou.
Conformément au plan d'action du projet, une campagne de sensibilisation dite « de porte à porte » devra démarrer dans quelques semaines à Tchimbamba. Réalisée par les clubs de jeunes de Tchimbamba, elle durera une semaine.
Anne Mampouya-Kouka a sollicité de l'Unicef un appui pour la réalisation de cette campagne. Le financement de la fabrication de tee-shirts, casquettes, banderoles, badges, et d'une campagne de sensibilisation de la presse supposent en effet un budget de 2 945 650 FCFA.
Rappelons que le sida constitue un véritable fléau en Afrique. Au Congo, le résultat de l'enquête nationale de la sero-prévalence au VIH fait état d'un taux de 4,12 %. A Pointe-Noire, le taux de sero-prévalence est estimé à 5 %. Les jeunes et les femmes sont les plus vulnérables.
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