11/10/2006 - Le potentiel - Congo-Kinshasa
Il y a certains facteurs contre lesquels on ne peut rien. Le fait d’être une femme, par exemple, est le premier facteur de risque du cancer du sein : 99 % des personnes atteintes sont des femmes.
Et plus on avance en âge, plus les risques d’avoir le cancer du sein augmentent. Contre cela non plus on ne peut rien, tout comme on ne peut rien contre le fait qu’un membre de notre famille a eu le cancer du sein (autre facteur de risque). On ne peut rien non plus contre son hérédité (de 5 à 10% des cancers sont liés à une prédisposition génétique).
Autres facteurs de risque : avoir eu ses premières règles avant l’âge de 12 ans, avoir accouché de son premier enfant après 30 ans et avoir été ménopausée après 55 ans. Si on ne peut rien contre ces facteurs de risque, on peut cependant modifier son alimentation et certaines habitudes de vie, et ainsi mettre toutes les chances de son côté.
Prévention
Les spécialistes indiquent qu’en prenant des mesures contre le
tabagisme et les infections et d’autres en faveur d’une alimentation
plus saine, on pourrait éviter un tiers des cas de cancer et en guérir
un autre tiers.
Ils assurent aussi que l’adoption de modes de vie sains et de mesures
de santé publique pourrait contrer cette tendance. «Le dépistage
précoce est une mesure de prévention efficace », rappelle
Dr Marc D., radio-oncologue et conseiller médical. Tout comme le fait
de faire de l’activité physique, d’avoir une alimentation
équilibrée et de cesser de fumer.
Maintenir un poids santé
Maintenir un poids santé a des effets protecteurs. Après la ménopause, le surplus de poids joue un rôle dans la production d’hormones, font savoir les spécialistes. Plus on en produit, plus on risque d’être atteinte d’un cancer hormono-dépendant. Ils précisent qu’une augmentation de plus de cinq kilos pendant l’âge adulte constitue un facteur de risque important de cancer du sein après la ménopause.
«On a fait une expérience avec des rates à qui l’on
injectait un carcinogène spécifique au cancer du sein»,
raconte M.L, nutritionniste. Certaines étaient sédentaires, d’autres
faisaient l’équivalent d’un exercice modéré
sur tapis roulant, d’autres encore avaient une alimentation restreinte
en énergie (20% de moins que celle de leurs consœurs). Au bout d’une
vingtaine de semaines, les sédentaires, qui étaient trois fois
plus grosses que celles qui faisaient de l’exercice, ont toutes eu un
cancer du sein.
Chez les rates à la diète restreinte et chez celles qui étaient
actives, il y avait moitié moins de cancer du sein, et la maladie apparaissait
beaucoup plus tard dans leur vie. Conclusion ? Pour plus de protection, on maintient
un poids santé et... on bouge.
Activité
«L’activité physique aide à prévenir le cancer du sein dans la mesure où elle aide à maintenir un poids santé. Le fait de faire de l’activité physique change notre profil lipidique, hormonal, glycémique. Les personnes qui ont un surplus de poids, mais qui sont actives physiquement, sont en meilleure santé», affirme M. L. La pratique d’une activité physique modérée de 30 à 60 minutes au moins quatre jours par semaine peut réduire le risque de cancer du sein de 30 à 40%. On peut profiter des effets protecteurs de l’activité physique même si on s’y met à un âge avancé.
Les femmes ménopausées, qui ont été actives toute leur vie, ont un risque du cancer du sein inférieur de 42%, alors que celles qui le sont devenues seulement après la ménopause présentent un risque du cancer du sein inférieur de 40%!
Par NADINE KAVIRA
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