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Sud Quotidien | Sénégal | 28/04/2011 | Lire l'article original
Négligées par la plupart des pays en voie de développement, les morsures de serpent qui menacent de plus en plus les populations des zones sylvo pastorales, deviennent un véritable problème de santé publique. Et malgré tous les dégâts causés par ces reptiles, aucun indice fiable sur le nombre de cas de mortalités n’est encore disponible dans la sous région. De même, aucune étude sérieuse n’existe sur les facteurs favorisant la cohabitation heurtée entre l’homme et le serpent.
L’ensemble de ces problématiques ont été des motifs suffisants pour la tenue de cette 4ème Conférence internationale qui se tient à Dakar depuis hier, mercredi. Réunissant plus de 250 participants venus de plus de 25 pays d’Afrique, d’Asie, d’Europe et d’Amérique l’ouverture de la rencontre de Dakar qu’on dit avoir battu le record de communications scientifiques a été rehaussée par la présence du Premier ministre du Sénégal ; et a permis au Professeur Jean Philippe Chippaux de l’IRD, par ailleurs président du Comité scientifiques de déplorer vivement l’ampleur du phénomène des envenimations, scorpioniques au nord et au sud du Sahara. Rien que la partie centrale de l’Afrique enregistre à elle seule, plus de 300 000 cas de morsures de serpent par an. Un fléau qui comporte un lot de conséquences pour les victimes qui vivent souvent les habitants des zones rurales (cultivateurs, paysans… ».
La situation de ces populations est souvent aggravée par des lenteurs liées aux référence vers des structures de soins, le manque de sérum antivénin dont le coût est très élevé avoisinant 90 000 F Cfa , par l’absence de moyens adaptés pour stopper l’avancée des morsures mais aussi par le manque de personnel sanitaire qualifié. En somme, une kyrielle d’insuffisances énumérées par le spécialiste de l’Ird.
La représentante de l’OMS a abondé dans le même sens en déplorant l’ampleur du mal dont les victimes, selon elle, sont estimées annuellement à plus d’1 million de victimes. Il a dénoncé également le manque de système de notification fiable contre les morsures de serpents. Le Premier ministre du Sénégal, Souleymane Néné Ndiaye a quant à lui décortiqué l’ensemble des manquements liés à la croisade contre le fléau avant d’indiquer que la rencontre de Dakar va permettre d’échanger et servir débauche pour la recherche de solutions au phénomène qui interpelle tous les acteurs : autorités, communautés scientifiques, acteurs sanitaires, tradipraticiens, populations.
Cheikh Tidiane MBENGUE
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