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Sud Quotidien | Sénégal | 30/05/2011 | Lire l'article original
Selon Issa Labo, chirurgien à l’hôpital général de grand Yoff, « cette mission consiste à opérer ces femmes fistuleuses pour les débarrasser de cette maladie. Au total, nous avons soigné 12 sur les 20 qui ont référées ». Pour la quatrième fois consécutive, au total plus de cent femmes fistuleuses du fouladou ont été prises en charge médicalement en un an. Et, du coup, c’est pour presque autant de ménages qui sont ainsi réconciliés d’autant plus que les fistuleuses sont généralement rejetées par la société à cause de la stigmatisation .Il faut dire que le choix de Kolda n’est pas fortuit, puisque la fistule obstétricale est strictement liée, selon les experts, à la pauvreté et aux grossesses et mariages précoces.
Deux fléaux encore persistants dans cette partie du pays, à cause des pesanteurs sociales. Selon Babacar Guèye, Expert régional du FNUAP « notre implication dans ce combat rentre en droite ligne dans la campagne mondiale pour l’élimination de la fistule obstétricale ». En outre, l’expert du Fonds des Nations Unies pour la Population a affirmé : « la lutte contre les violences faites aux femmes parmi lesquelles l’excision, les grossesses et mariages précoces qui peuvent avoir comme conséquences la fistule constitue un autre volet de l’accompagnement du programme dans la région de Kolda ».
Pour Mame Yacine Diop de l’ONG FODDE (Forum pour un Développement Durable et Endogène) « nous rencontrons beaucoup de difficultés avant de référer les malades puisqu’il faut au préalable faire un grand travail de détection et de sensibilisation pour convaincre la victime et son entourage à venir se faire soigner ».Et de poursuivre : « nous leur faisons comprendre que la fistule est une maladie soignable comme toutes les autres et qu’il n’ y a pas lieu de la cacher ». Même son cloche pour M.D , une ancienne fistuleuse « la perte d’urine me faisait fuir les gens qui aussi s’éloignaient de moi. Mon mari m’empêchait de partager le lit avec lui et finalement j’ai craqué en abandonnant mon foyer conjugal, voila deux ans et demi ». Les larmes aux yeux, elle poursuit : « j’ai trop souffert de cette situation puisque j’aime beaucoup mon époux. Avec ma santé retrouvée, j’ai hâte de retrouver mon foyer». A noter que toutes les anciennes fistuleuses réparées rencontrées n’ont qu’un seul souhait à la bouche : pérenniser cette initiative pour sauver et des vies et des ménages.
par Cheikh Omar SEYDI
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