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13/06/2011 - Guinée Conakry Info - Guinée
Les médias y sont, bien entendu, pour quelque chose. Mais il y a aussi que les parents des nombreuses victimes, à la fois émus et déçus, ont fait passer l’information. Il faut dire que ces derniers temps, ce sont plusieurs patients admis dans les établissements sanitaires qui sont décédés, par manque de poches de sang.
La chose est d’autant plus choquante que dans certaines situations, de nombreux parents des défunts se seront gracieusement portés candidats au don de sang. Hélas, il n’y avait pas de kits. Conséquence, les intéressés meurent alors que tout était réuni pour qu’ils continuent de vivre et de servir les leurs et leur pays. Mais ils meurent parce que les autorités en charge du secteur de la santé n’ont pas encore pris la mesure de la gravité du problème. Elles font encore dans la mollesse et la paresse.
Pourtant, tout indique que le système d’alerte a bien fonctionné. En effet, comme à leur habitude, les responsables du centre national de transfusion sanguine (CNTS) auraient bel et bien écrit pour prévenir de l’imminence de la rupture. Mais agissant certainement avec négligence et un certain manque de responsabilité, les responsables n’auraient pas cru bon de réagir avec la rapidité que dictait la gravité de la menace.
C’est tout cela qui fait dire à un spécialiste que la véritable solution à ces récurrentes crises passera nécessairement par une autonomisation du centre national de transfusion sanguine. Une autonomisation d’action et de gestion financière notamment. Ce qui lui permettrait de négocier à sa guise l’importation des poches de sang, à temps opportun. Quitte bien évidemment à lui soumettre à un contrôle périodique.
Notre spécialiste pense que cette autonomisation éviterait notamment qu’à cause des lourdeurs administratives et des humeurs changeantes des cadres du ministère de la santé, le pays perde quelques-uns de ses fils. Il confie également que "contrairement à l’opinion générale, les campagnes de don de sang qui sont sporadiquement organisées en Guinée ne permettent de résoudre qu’une partie infime des besoins en sang du pays". Il ajoute même que "ce n’est pas tout le sang qui est donné qui est utilisé, vu qu’au bout des tests nécessaires, une bonne quantité se révèle inutilisable, parce qu’infecté".
Il faut souligner que les femmes paient très souvent un lourd tribut dans une crise pareille. Une bonne partie d’entre elles se retrouvant dans des cas nécessitant une transfusion sanguine lors de l’accouchement, avec souvent une hémorragie, du fait notamment de l’excision. Il en a été ainsi de Dr. Doussou Fofana qui a rendu l’âme le jeudi 2 juin dernier. Comme pour dire que les professionnels de la santé ne sont, eux-mêmes, pas à l’abri des conséquences fâcheuses de cette crise.
Pivi Bilivogui pour GuineeConakry.info
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