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Le soleil | Sénégal | 23/03/2012 | Lire l'article original
Les chiffres de 2011 montrent que sur les 7.853 cas de tuberculose à frottis positifs contagieux, 3.533 sont enregistrés dans la capitale, soit un taux de 45 %. La promiscuité et la pauvreté, notamment en banlieue, expliquent cette situation jugée « préoccupante » par la coordonnatrice du Programme national de lutte contre la tuberculose (Pnt). Le Dr Marie Sarr Diouf, qui était en conférence de presse, hier, (la première depuis son arrivée à la tête du Pnt en décembre 2011), a réitéré son ambition de dérouler un grand programme communautaire dans la banlieue pour vaincre le bacille de Koch, vecteur de la maladie.
La coordonnatrice du Programme national de lutte contre la tuberculose ne réinventera pas la roue. Au contraire. Elle compte renforcer la stratégie de lutte du Pnt en mettant un accent particulier sur le volet communication. « Nous avons un défi communicationnel à relever. Il nous faut porter le message, sensibiliser les populations pour un recours à un dépistage précoce, mais surtout pour impliquer la communauté dans la lutte contre la tuberculose », a indiqué Dr Marie Sarr Diouf.
Pathologie maîtrisée
Au plan national, les chiffres suivants ont, également, été enregistrés en 2011 : 11.736 cas de tuberculose toutes formes confondues, 57 % de taux de dépistage, 10 % de prévalence co-infection tuberculose/VIH Sida. Et fait inquiétant, 60 % des nouveaux cas sont répertoriés dans la tranche d’âge 15-34 ans. L’explication donnée est que cette tranche d’âge est plus exposée, parce que plus mobile.
Toutefois, la maladie reste globalement maîtrisée. Le Dr Marie Sarr Diouf, ancien médecin-chef de la région de Fatick, se dit « optimiste » et fait remarquer, avec insistance, que le Sénégal est « en bonne voie » pour atteindre son objectif principal qui est de dépister 70 % des cas de tuberculose et de guérir 85 % des malades. « La tuberculose est une maladie qui peut se guérir et les médicaments sont disponibles gratuitement dans toutes les structures de santé », rappelle-t-elle.
Cependant elle s’est empressée d’ajouter : « aujourd’hui, il est inexcusable de mourir de la tuberculose au Sénégal ». Sur 7.809 malades en 2010, 270 sont décédés avant la fin de leur traitement, soit une létalité de 3 %. Des interventions « spécifiques » sont annoncées dans les régions Est et Sud (Tambacounda, Kédougou, Sédhiou) pour combattre la maladie qui se transmet par voie aérienne. La tuberculose est un problème de santé publique. Le Sénégal, à travers le Pnt, ambitionne de réduire, d’ici à 2015, de 50 % la prévalence et la mortalité par rapport au niveau de 1990 et d’éliminer la maladie, à l’horizon 2050, avec moins d’un cas pour 1 million d’habitants.
La célébration de la journée contre la tuberculose reportée au 21 avril
Présidentielle oblige ! La journée mondiale de lutte contre la tuberculose, célébrée le 24 mars de chaque année, est reportée au 21 avril 2012 à Mbacké. «La situation (Ndlr : élection présidentielle prévue le 25 mars) nous a emmenés à repousser la date au 21 avril à Mbacké », a justifié le Dr Marie Sarr Diouf, coordonnatrice du Pnt.
Le thème de cette édition de 2012 est «Tuberculose chez l’enfant », avec un slogan principal : « Grandir sans tuberculose ». A travers ce sujet et cette devise, les acteurs entendent sensibiliser les populations sur la nécessité de protéger les enfants pour éviter la contamination parentale de la maladie. « Notre objectif est de vulgariser le message du Pnt pour l’adoption par les parents de comportements favorables à la protection des enfants », a soutenu Dr Marie Sarr Diouf.
Pour la communauté internationale, cette journée est l’occasion de faire un plaidoyer pour un changement de comportement. La situation dans le monde est peu reluisante : 2 milliards de personnes infectées, 8 à 10 millions de nouveaux cas par an, 2 millions de décès enregistrés par an. C’est la maladie infectieuse qui tue le plus de personnes âgées, depuis plus de 5 ans, dans le monde.
Abdoulaye Diallo
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