Même si du côté des autorités sanitaires les dispositions nécessaires ont été prises durant les dernières semaines pour éviter que la maladie atteigne une proportion épidémique, beaucoup d’enfants ont défilé en interne dans les pavillons de l’hôpital régional El Hadji Ibrahima Niasse et les autres structures sanitaires de la région.

Selon certains spécialistes, la réapparition de la méningite dans la région de Kaolack est surtout liée à la chaleur, mais aussi à l’abondance de la poussière du fait des vents et de la sécheresse qui caractérise la nature de la saison.

Le médecin chef régional, le docteur Malick Ndiaye quant à lui écarte toute hypothèse liée à une épidémie. Il informe cependant que le type de méningocoque détecté n’est autre que celui intitulé «W 135», qui est aujourd’hui très fréquent en Afrique, mais moins dangereux par rapport aux autres types de virus. Mais selon l’analyse qu’il a aussi faite de la situation, il n’est pas encore possible de parler de maladie épidémique, car pour lui « on peut parler de maladie épidémique que si au niveau de toute la région on enregistre 100 cas par semaine et durant trois (3) semaines successives».
Mais pour l’instant ajoute t-il « la maladie suit une trajectoire de baisse car si nous nous attelons à faire l’économie de la situation, nous nous rendons compte qu’au cours de la dernière semaine, nous avons enregistré 14 cas, contrairement à l’avant dernière semaine où l’on avait retenu un nombre de 27 patients.

Pour dire simplement que la maladie est en phase de baisse sur toute l’étendue de la région. Le docteur Malick Ndiaye estime par contre, ceux qui connaissent bien la méningite savent que l’effet des récentes précipitations qui se sont manifestées dans la région de Kaolack, a largement contribué au recul constaté sur la progression de la maladie, car les dernières consultations opérées tout dernièrement au niveau de nos structures ont donné comme résultat, deux (2) cas de personnes atteintes de méningite». Toutefois au niveau des différents centres de santé, toutes les mesures pour arrêter l’évolution de la maladie dans la région ont été mises en station.

Outre la prise en charge qui se doit s’effectuer par le diagnostic des patients présentant des syndromes identiques à la méningite, les autorités sanitaires de la région sont aussi préoccupées par la sensibilisation des populations. Il ajoute néanmoins que la meilleure façon d’assurer la couverture sanitaire des populations est surtout de miser sur la prévention, avec l’implication des populations elles-mêmes. Et pour cela les efforts doivent surtout être mobilisés autour de la sensibilisation relative à la contribution citoyenne pour la mise en place du maximum de mutuelles de santé partout au niveau des différentes collectivités du pays pour au moins garantir une assurance maladie universelle à 70 % de la population.

Abdoulaye FALL

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