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Le quotidien | Sénégal | 18/04/2012 | Lire l'article original
En escale hier à Thiès, le tout nouveau ministre de la Santé et de l’Action sociale s’est vu rassuré par le médecin-chef de la région médicale, Dr Pape Ahmadou Diack, à propos de la résurgence de la méningite dans la région. La maladie est maîtrisée dans la Cité du rail, dans la mesure où une stratégie de surveillance et une prise en charge efficiente des malades sont opérées dans les structures sanitaires pour une riposte efficace, indique Dr Diack.
Pour lui, la stratégie adoptée jusque là, semble avoir porté ses fruits au regard des résultats enregistrés. La situation n’a pas été si alarmante ici, en raison d’un seuil d’alerte de 82% et d’un seuil épidémiologique de 62%. Toutefois, apprend-on, la méningite s’est surtout signalée dans le département de Mbour qui a enregistré 10 cas dont 1 mort.
Selon Dr Aloïse Diouf du district sanitaire de Mbour, les malades ont véritablement manqué de moyens financiers pour faire des analyses dans les laboratoires. Une des raisons qui ont fait que la méningite a plus frappé les couches vulnérables, surtout les enfants âgés entre 0 et 17 ans, avec une forte prédominance du sexe masculin.
Après avoir été sensibilisée sur l’état de la méningite dans la région, Eva Marie Coll Seck a salué l’engagement du personnel médical qui a apporté une riposte appropriée à la propension de cette pathologie cérébro-spinale. «Nous sommes venus sur le terrain pour voir de manière concrète les réalités par rapport à la maladie de la méningite. Il est heureux de constater qu’il n’y a pas d’épidémie dans la région de Thiès. Il y a eu 34 cas dont 18 ont été notifiés et confirmés. Cela nous met en deçà du seuil d’une crise d’épidémie», se félicite-t-elle. Avant d’enseigner que «la méningite existe dans ce qu’on peut appeler, une ceinture méningitique qui commence du Sénégal et qui va jusqu’en Ethiopie et en Somalie. Cela passe évidemment par le Burkina Faso où on a l’habitude de voir de petites poussées de méningite cérébro-spinale. Nous sommes dans une période sèche, janvier-mai, favorable à la poussée de la maladie. La particularité, c’est que nous avons un sérotype W 135 rare qui n’est pas celui qu’on observait d’habitude. Il faudra alors avoir des moyens supplémentaires de fabrication d’un vaccin qui corresponde à cette souche. Cela va prendre du temps alors il faut donc une surveillance et une prise en charge des malades pour juguler le mal».
Eva Marie Coll Seck a jugé que le travail ne sera pas aussi simple puisque le président de la République Macky Sall a trouvé les caisses de l’Etat vides. Néanmoins, Mme Seck a promis des moyens nécessaires, qu’elle mettra à la disposition des structures sanitaires pour amener une riposte efficace afin d’endiguer la maladie. Ces structures sanitaires en manque de logistiques de transport vont recevoir l’appui de l’Organisation mondiale de la santé (Oms) pour une évacuation rapide des cas de méningite critique.
Ousseynou Masserigne GUEYE
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