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Le soleil | Sénégal | 23/05/2012 | Lire l'article original
« Les médecins du public, du privé ou les hospitalo-universitaires, quel que soit leur mode d’exercice médical, biologique ou administratif, doivent toujours, vis-à vis des collègues, des malades et de la société, respecter les principes de la morale professionnelle », a souligné le Pr. Thiam, ancien Doyen de la Faculté de Médecine, de Pharmacie et d’Odonto-stomatologie.
Face aux choix de société, aux difficultés sociales liées à la conjoncture, à la diversité des pratiques, à la multiplicité des demandes de soins, d’aide, d’assistance ou d’accompagnement venant des malades, aux demandes d’expérimentation, d’expertise et d’autorisation de mise sur le marché de médicaments provenant de l’industrie pharmaceutique, au développement des arsenaux juridiques qui font appel au médecin pour éclairer la décision des juges, le Pr. Doudou Thiam pense que le corps médical, dans son ensemble, ne peut être indifférent et « doit impérativement engager une réflexion devant aboutir à une prise de conscience éthique ».
Pour justifier sa position, M. Thiam a rappelé les propos de son collègue Christian Hervé qui, dans son livre intitulé « Ethique médicale ou bioéthique ? » abordait la question en ces termes : « L’éthique médicale se fonde dans la pratique de l’éveil des consciences, éveil permanent mettant continuellement les professionnels et futurs professionnels en face de leurs responsabilités et des attentes de la société ».
Le Pr. Doudou Thiam, choisi pour présider ces 3èmes journées scientifiques pour sa rigueur, son humilité et ses compétences, propose que l’éthique médicale s’inscrive dans le champ de la formation initiale et de la formation médicale continue. « Celle-ci doit être parrainée par l’Ordre national des médecins, qui se chargera de veiller à son effectivité, et rendue obligatoire par les pouvoirs publics », a insisté le parrain, non moins éminent biologiste. Il est « convaincu » que le respect des principes de la morale professionnelle contribuera à améliorer la qualité des soins, mais aussi à faire respecter les règles de confraternité qui évitera aux malades d’être victimes « de manœuvres de concurrences déloyales » entre médecins.
Une collaboration au service des malades
Le parrain s’est aussi félicité de la tenue de ces Journées scientifiques conjointes sur les thèmes : « Les maladies systémiques » et « La qualité en biologie ». Il a parlé d’une « heureuse initiative » et d’une collaboration « franche et loyale » au bénéfice des malades qui, a-t-il noté, avaient fait, pendant un certain temps, les frais d’un manque de confiance entre cliniciens et biologistes. S’adressant à ses collègues, le Pr. Thiam a avancé : « il faut se rappeler que la position du médecin hospitalo-universitaire doit toujours plaider pour un travail en équipe multidisciplinaire où chacun interviendra dans son domaine de compétence avec une écoute confiante et suffisante de l’autre ».
Le président du comité d’organisation, le Pr. Abdoul Kane, a abondé dans le même sens, précisant que ces journées se veulent un cadre d’échanges, de partage, avec les communautés médicales, d’expériences des enseignants chercheurs visant à renforcer les compétences théoriques et pratiques des techniciens de laboratoires, en insistant sur les bonnes pratiques et les aspects logistiques. Il s’agira également, pour les 300 participants, de débattre sur des notions de sciences fondamentales ou de pathologies spécifiques, de pédagogie et de rédaction médicales.
Echanges sur des maladies difficiles à diagnostiquer
Les Journées scientifiques conjointes des départements de Biologie et de Médecine abordent, cette année, les maladies systémiques appelées aussi maladies collagénoses ou connectivites. Ces maladies (polyarthrite rhumatoïde, maladies congénitales ou acquises du complément sérique, entre autres) font partie de la médecine interne, car elles touchent plusieurs organes à la fois et ne relèvent, donc, pas d'une spécialité unique (telles la cardiologie, la pneumologie, etc.) Ces pathologies complexes, qui touchent beaucoup de monde, constituent un ensemble de maladies liées à une atteinte immunologique et inflammatoire du tissu conjonctif et du collagène, et dont les caractéristiques sont des lésions diffuses dans de nombreux endroits du corps, et des signes biologiques inflammatoires. En choisissant ce thème, le comité scientifique cherche à favoriser des échanges entre spécialistes sur les dernières découvertes faites sur ces maladies dont le diagnostic est assez difficile et la prise en charge coûteuse. Le sous-thème « la qualité en biologie » est lui aussi pertinent, à juste titre : on ne peut pas faire de la médecine, surtout de la biologie, en négligeant la qualité. « Si les résultats d’un diagnostic sont erronés, cela aura des conséquences négatifs sur la prise en charge du patient », a expliqué le Pr. Doudou Thiam.
Abdoulaye DIALLO
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