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24/07/2012 - Guinée Conakry Info - Guinée
Toutes les statistiques du sida relatives à l’Afrique sont alarmantes. Ce qui fait qu’à priori, la conférence de Washington intéresse en premier lieu l’Afrique. Mais en raison du poids économique du continent, il ne doit pas en attendre grand-chose. Ici comme ailleurs, l’Afrique doit tout d’abord et surtout compter sur ses propres ressources.
Selon le rapport Onusida de 2011, l’Afrique sub-saharienne est la région mondiale abritant le plus de séropositifs. En fait, selon ce document produit par l’instance onusienne en charge du sida, en 2010, l’Afrique comptait 68 % des personnes mondiales vivant avec le VIH. Comparée au poids démographique du continent qui ne vaut que 12 % de la population mondiale, cette situation ressemble, à bien des égards, à une injustice. Pourtant ce n’est pas la seule mauvaise nouvelle relative à l’Afrique que contient ce rapport. Il y est également précisé qu’en 2010, L’Afrique subsaharienne était également à l’origine de 70 % des nouvelles infections.
Toute l’Afrique n’est cependant pas logée à la même enseigne. La région australe est plus à plaindre. Dans cette optique, la puissance économique que l’Afrique du Sud exerce sur le continent, se trouve relativisée par le fait que la nation arc-en-ciel dispose également de la palme d’or, en ce qui concerne le nombre de personnes infectées par pays. A un degré moindre, tous les pays de la sous-région australe affichent des taux de prévalences très inquiétants.
Pour autant, même si ce tableau est des plus sombres, il peut également être révélateur des progrès certes maigres qui sont enregistrés même en Afrique. En particulier, le nombre élevé de personnes vivant avec le sida, est le résultat de la réduction de celui de décès qui, lui-même, est consécutif à l’utilisation de plus en plus généralisée des ARV.
Cependant, dans quasiment tous les pays, l’accès à ces produits par les malades du sida reste très limité. Parce que les laboratoires pharmaceutiques occidentaux ont avant tout et surtout des visées mercantiles et que l’Afrique ne dispose pas des ressources permettant d’en acheter suffisamment. Jusqu’ici, les institutions multi et bilatérales avaient offert leurs services, mais avec la crise économique et financière qui n’épargne plus personne, les donateurs se raréfient et les financements en faveur des Antirétroviraux s’amenuisent, et tarissent tout simplement quelques fois.
Les problèmes financiers ne sont pas les seuls auxquels se heurtent les acteurs évoluant dans le domaine du sida. A l’exception des pays de l’Afrique australe où l’ampleur du phénomène amène à une certaine prise de conscience, l’engagement politique en faveur de la lutte contre le sida, demeure limité et manque de sincérité.
On doit tout de même souligner le pas symbolique que vient de franchir le Mozambique avec l’inauguration, le samedi dernier de la toute première usine de fabrication de médicaments contre le sida. C’est certainement avec de telles actions que le continent africain réussira à faire face à cet ennemi de son développement socioéconomique qu’est le sida.
Boubacar Sanso Barry
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