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Sud Quotidien | Sénégal | 07/09/2012 | Lire l'article original
La communauté rurale de Ngoye composée de 52 villages dispose d'une superficie de 213 km et d'une population de 54 801 habitants. Cette collectivité locale considérée comme la plus peuplée de Bambey enregistre deux postes de santé dont un fonctionnel depuis sa création en 1976. Son poste de santé est l'une des structures les plus fréquentées du département de Bambey. Cependant un nouveau poste qui est entrain d'être mis en place dans la localité de Gougourène. Une infirmière chef de poste a été déjà affectée mais le seul hic est que le matériel n'est pas encore disponible. Par ailleurs 30 à 40 patients sont consultés par jour au niveau du poste de santé de Ngoye situé à 7km au Sud de la commune de Bambey. Là, les infestions respiratoires aiguës, les diarrhées et le paludisme constituent les trois pathologies les plus fréquentes dans cette zone du département de Bambey .Cheikh Beye, l'infirmier chef de Poste est catégorique : "les maladies diarrhéiques sont beaucoup plus fréquentes au niveau u poste de santé à cause des eaux stagnantes. L'insalubrité et les mouches et moustiques qui pullulent un peu partout peuvent entrainer la recrudescence de ces maladies.
Il y a aussi les maladies respiratoires et le paludisme" a souligné M Beye avant de poursuivre que" la couverture universelle en moustiquaires imprégnées a fait que le taux de morbidité et de mortalité reste faible au niveau de la localité. On donne gratuitement aux femmes enceintes des moustiquaires imprégnées après la première consultation prénatale. Ceux qui viennent en consultation et qui sentent le besoin d'avoir des moustiquaires, on leur vend la moustiquaire à 500frs. Ce qui fait dans tout couchage au niveau de la communauté, il ya une moustiquaire imprégnée à longue durée d'action ". Les cas de paludisme régressent tant au niveau de la mobilité que sur la mortalité a déclaré M Beye.
L'infirmier chef de Poste de Ngoye rappelle que "le taux de prévalence de paludisme au niveau de sa circonscription sanitaire se situe entre 5 et 6%.
Par contre, le taux des infections respiratoires aiguës varie entre 15 et 25% et celui des maladies diarrhéiques avoisine entre 30 à 40%." S'exprimant sur la prise en charge des cas de patients atteints de diarrhée et malnutris âgés de 0 à 59 mois, il souligne que "la prise en charge est gratuite. C'est le PAM (programme alimentaire mondial) et l'UNICEF qui les prennent en charge surtout dans la supplémentation en alimentation et en médicaments.
Si c'est un cas de diarrhée il y a le RCAO, si c'est un cas d'infection respiratoire, il y a les antibiotiques qu'on donne aux enfants ciblés et aux femmes enceintes. Pour le paludisme, on a le TDR (test de dépistage rapide). Quand le test est positif, cela montre qu'il y a le paludisme et on le traite avec les antibiotiques. L'infirmier chef de poste exhorte les populations à un changement de comportements pour prévenir ces maladies."Il faut que les populations s'impliquent dans la lutte. Qu'on essaie de rendre beaucoup plus propre les maisons et les alentours. Qu'on essaie d'éduquer les enfants pour qu'ils évitent que les enfants se baignent dans les eaux stagnantes .Qu'on consomme de l'eau et des aliments potables" a t-il martelé.
Forte baisse du taux de prévalence de la bilharziose
La localité de Ngoye enregistrait le plus fort taux de prévalence de la bilharziose. Cela s'expliquait par la présence d'une soixantaine de marres non protégées et non traitées au niveau de cette collectivité locale. Mais aujourd'hui le taux de prévalence de la bilharziose urinaire a fortement baissé au niveau de Ngoye. L'infirmier chef de poste de Ngoye soutient que "de grands pas dans la lutte contre cette maladie ont été faits parce qu'on a été doté de praziquantel, c'est à dire le médicament qui traite cette pathologie. Et on donnait gratuitement ce médicament aux enfants qui présentaient les signes de cette pathologie. En plus, on avait 64 mares qui n'étaient bien protégées et bien traitées .Quand elles ne sont pas bien protégées, il y a les mouches qui s'y installent d'où la présence de la maladie". Mr Beye rappelle qu’"actuellement on est entrain de les traiter. C'est pourquoi le taux de prévalence bilharziose a fortement diminué".
Adama NDIAYE
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