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Le soleil | Sénégal | 25/09/2012 | Lire l'article original
La prise en charge médicale du cancer du col de l’utérus se pose avec acuité au Sénégal. Le papillomavirus est le responsable de la prévalence de cette affection. Mais il y a des facteurs favorisants. Aujourd’hui, un travail est en train d’être accompli dans la banlieue, notamment dans les environs de Yeumbeul, où l’on dénombre 3.000 femmes dépistées du cancer du col de l’utérus. « Nous avons dépisté 3.000 femmes à Yeumbeul de juillet 2011 à aujourd’hui », a révélé le Dr Abdoul Aziz Kassé. Pour la réfection clitoridienne, toutes les femmes qui viendront en consultation dans les unités de « Prévenir » seront ciblées dans cette phase test.
Dans cette optique, Onu Femmes équipera tous les postes dans les régions. La directrice du Programme des femmes du bureau Onu Femmes à Dakar, Marie Pierre Chopin, a indiqué que leur engagement aux côtés de l’Association « Prévenir » est justifié par le souci d’éradiquer les violences faites aux femmes. L’Onu Femmes a financé ce programme à hauteur de 100.000 dollars, soit 54 millions de FCfa. S’agissant du coût du vaccin, le cancérologue a estimé que le tarif est hors de portée des femmes démunies. Raison pour laquelle Onu Femmes a décidé d’organiser un forum de discrimination positive en direction des femmes des milieux défavorisés. L’organisation onusienne ouvrira des unités vaccinales dans les différents centres, où les femmes pourront être vaccinées moyennant 20.000 FCfa. Il leur faut donc 60.000 FCfa pour se prémunir de cette infection.
Possibilités de guérison
Le Dr Kassé a précisé que la femme ayant des organes génitaux rétrécis est plus exposée, parce qu’elle a tendance à avoir des traumatismes lors des rapports sexuels. Donc, l’infestation par le papillomavirus est plus facile. Fort heureusement qu’il existe un vaccin efficace. Mais, faudrait-il encore vacciner à temps les jeunes filles.
Selon le Dr Kassé, ce programme d’actions pour la prévention des cancers du col et la réfection des mutilations sexuelles comprend plusieurs volets. Le premier est de convaincre les décideurs sur le problème lié à ces questions. Le second est de sensibiliser et d’informer les populations des possibilités de guérison. Le troisième point, a poursuivi le Dr Kassé, est d’instaurer une culture de dépistage précoce aussi bien à Dakar que dans les localités comme Tambacounda, Mbour, Sédhiou et Ziguinchor.
Le dernier point est relatif à la réfection clitoridienne. « Une technique de réparation ou de réfection des mutilations est mise au point par Pierre Foldes. Cette méthode est prouvée, et un transfert de technologie va se faire. On va l’apprendre à 6 chirurgiens sénégalais, dont 2 à Dakar et 4 dans les régions, puis on passera à la phase d’appropriation et de vulgarisation », a dit Dr Kassé.
Il cible 30 à 100 femmes. Celles-ci seront prises en charge gratuitement dans la phase test. « La réfection clitoridienne est une technique d’une facilité incroyable. Quand il y a une excision, le clitoris n’est pas perdu ou détruit, parce qu’on ne coupe que le bout. Il reste plus de 15 cm à l’intérieur sous la peau qui s’est refermée. Il suffit, sous anesthésie locale, d’inciser la peau, de retrouver le clitoris, de libérer le frein qui le retient, et il ressort. Puis, nous le fixons simplement par une suture », a expliqué le cancérologue. Les consultations de sexologie et préopératoire sont dirigées par Dr Jeanne Diaw et Dr Kassé à la clinique des Mamelles.
Khady Mahfou AIDARA (stagiaire)
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