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Le quotidien | Sénégal | 19/10/2012 | Lire l'article original
Le mythique hôpital Aristide Le Dantec célèbre ses cent ans à partir d’aujourd’hui. Des festivités sont ainsi prévues jusqu’à la fin de l’année, pour marquer la vie de cette structure sanitaire, réputée parmi les plus vieilles du pays. Créé en 1912, l’établissement baptisé à l’époque «hôpital central», symbolisait le lieu par excellence des soins à vils prix d’où son appellation par la suite, «l’hôpital indigène». A côté de «l’hôpital colonial» (actuel hôpital Principal), l’hôpital indigène recevait les autochtones de toute la presqu’île du Cap-Vert. Mais avec le temps, sa réputation s’est répandue, profitant ainsi à toutes les personnes démunies du pays qui continuent jusqu’à maintenant de solliciter ses services.
C’est en 1956 exactement que ce centre de référence a été baptisé du nom de Aristide Le Dantec et comprenait alors, dix services médicaux et autant de spécialités médicales. De tous les hôpitaux du pays, il était le seul à polariser autant de malades provenant de toutes les régions, pour ses spécialités. Ayant au fil du temps, une vocation universitaire, Le Dantec était devenu le creuset de la recherche, d’enseignements et de soins. Jusqu’aujourd’hui, l’hôpital traîne cette réputation de formateur pour les étudiants en médecine aussi bien sénégalais qu’étrangers.
Ses différentes spécialités et l’expertise des professeurs agrégés qui gèrent les services font qu’il est couru au de-là même des frontières sénégalaises. Avec plus de 1000 agents dont 250 médecins, 60 professeurs agrégés des Universités et 26 chefs de service, l’hôpital Aristide Le Dantec dispose aujourd’hui de plus de 1000 lits. De quoi réjouir son directeur actuel, Saliou Diallo, qui a vanté les mérites de l’établissement hier, au cours d’une conférence de presse, en prélude à l’ouverture officielle du centenaire.
Pour Saliou Diallo, l’hôpital Aristide Le Dantec est même devenu un hôpital de référence dans la sous-région, au point de concentrer de plus en plus de malades étrangers, convaincus de l’expertise avérée des professeurs, médecins et autre personnel soignant. Sa capacité d’accueil fait que l’établissement prend en charge la majorité des malades nécessitant une hospitalisation dans le pays. Même si les soins sont, par endroits, inaccessibles, il n’en demeure pas moins que des services sont offerts aux personnes les plus démunies, grâce à son service social, se réjouit encore le directeur de l’hôpital.
Mais, cet établissement public de santé perd progressivement son prestige malgré qu’il soit le premier choix des malades. A côté des bâtiments vétustes, l’on remarque encore le plateau technique déliquescent avec un matériel médical obsolescent. Certes, des techniques de pointe de dernière génération y sont pratiquées au grand bonheur de Saliou Diallo, mais le gap est énorme, pour répondre aux besoins des populations. L’aveu de M. Diallo, relatif aux évacuations de plus en plus fréquentes à l’étranger des malades qui en ont les moyens, est assez révélateur du retard de l’établissement par rapport à certaines spécialités.
Écrit par Aly FALL
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