Les opportunités ne servent que quand on sait s’en saisir. Ce 14 novembre, dédié à la communauté mondiale des diabétiques, aura également servi de tribune à la Pharmacie nationale d’approvisionnement (Pna) du Sénégal pour annoncer aux compatriotes souffrant de cette maladie chronique une bonne nouvelle. «Toutes les insulines sont disponibles à la Pna. Nous avons même plus de six mois de stock», a déclaré le nouveau directeur de la Pna, Dr Annette Seck Ndiaye. Cette dernière s’exprimait ainsi, mercredi dernier, en marge de la cérémonie officielle de la journée mondiale du Diabète. Aussi, note-t-elle, d’après tout le plan d’approvisionnement de l’insuline décliné et clairement confirmé, «il n’y a pas à notre niveau de rupture de stock». Dans un passé récent, le syndicat des pharmaciens privés du Sénégal avait signalé une rupture des produits antidiabétiques, notamment l’insuline, pour les malades insulinodépendants. Une situation qui ne faisait qu’augmenter les charges financières des malades, obligés qu’ils étaient de s’offrir le médicament à prix non subventionné.

Pourtant, l’insuline contre le diabète de type I, subventionnée grâce aux efforts de l’Etat à hauteur de 300 millions Fcfa, c’est la Pna, par appel d’offres international, qui est chargée de l’approvisionnement et de la distribution des produits. Mais, d’après Dr Annette Seck Ndiaye, cette distribution se fait via les grossistes répartiteurs privés. Lesquels, précise-t-elle, ont le devoir d’approvisionner correctement les pharmacies privées. «Aujourd’hui, notre première responsabilité, c’est de rendre disponibles les trois types d’insuline. Comme vous le savez, nous lançons des appels d’offres en conformité avec le code des marchés publics, en ne nous attachant à aucune marque, mais uniquement aux dénominations communes internationales qui veulent que nous mettions sur le marché de l’insuline lente, de l’insuline mixte et de l’insuline rapide», explique le directeur de la Pna, Dr Annette Seck Ndiaye.

Sachant les dispositions du code des marchés publics sénégalais, elle affirme que la Pna n’a aucun choix qui doit être dirigé vers les laboratoires. «Nous, nous attachons uniquement aux dénominations communes internationales», répète-t-elle. Aussi, fait remarquer Dr Seck Ndiaye, s’il y a un problème dans la disponibilité du produit, c’est parce que les malades prennent des habitudes qui prêtent à confusion. «Ces derniers, constate-t-elle, s’attachent non plus aux produits parce qu’ils ne connaissent pas, mais aux marques». En tout état de cause, le directeur de la Pharmacie nationale d’approvisionnement reconnaît que la structure qu’elle dirige a le devoir de mettre à la disposition des populations des produits en quantité suffisante et de bonne qualité.

Abdoulaye SIDY

Lire l'article original