← retour Santé tropicale
Accès aux sites pays BENIN BURKINA FASO CAMEROUN CENTRAFRIQUE CONGO COTE D'IVOIRE GABON
GUINEE MADAGASCAR MALI R.D. CONGO SENEGAL TOGO
Le soleil | Sénégal | 05/12/2012 | Lire l'article original
Les chirurgiens du Sénégal, qui passent 12 ans d’études à la Faculté de Médecine, ont remis sur pied, avant-hier, l’Association sénégalaise de chirurgiens (Asc). La redynamisation de cette association traduit l’urgence de défendre la profession et, par delà, de proposer des solutions pour améliorer les offres chirurgicales. « Des hôpitaux dans les régions sont sans chirurgiens. On vient de me demander des chirurgiens pour Linguère. J’ai dit que je n’en ai pas. Il y a un déficit de chirurgiens au Sénégal. Pourtant, j’avais averti l’ex-président qu’il n’y aura pas de chirurgiens au Sénégal dans les prochaines années », s’est exprimé le Pr. Cheikh Tidiane Touré, le nouveau président de l’association. Ces praticiens, sans poser de revendications, relèvent tout de même que les magistrats, qui passent moins d’années à la Fac, sont mieux rémunérés qu’eux. « L’indemnité d’un magistrat débutant est plus élevé que le salaire d’un chirurgien. Or, pour devenir chirurgien, il faut faire de longues études. En plus, c’est l’une des professions les plus contraignantes », a fait remarquer le Pr. Touré.
En plus de la surcharge de travail, les chirurgiens sont dans un stress quasi permanent. Ils sont hantés par l’obligation de résultats. « La chirurgie requiert plus de sérénité. Raison pour laquelle tous ont jugé nécessaire de tirer l’association de sa léthargie. Chaque spécialité a créé une association, mais c’est dans l’unité que nous deviendrons forts. Il y a une génération de chirurgiens qui part à la retraite. Nous devons nous organiser pour mieux faire le plaidoyer », a recommandé le Pr. Seydou Badiane. « Nous devons battre le rappel des troupes », a poursuivi le Pr. Badiane, pour mettre en place un conseil d’administration.
Surcharge et stress
Le chirurgien orthopédiste Souvasin Diouf abonde dans le même sens. Pour lui, la floraison des associations de spécialités ne doit pas être un frein à l’adhésion à la grande union. « Le journal de l’association a permis à beaucoup de chirurgiens sénégalais de faire des publications et de se présenter à l’agrégation. Donc, il nous faut travailler dans ce sens. Il faut que les jeunes intègrent l’Asc », a insisté Souvasin Diouf, Pr. orthopédiste.
Le doyen de la Faculté de Médecine, de pharmacie et d’odontostomatologie, Abdarahmane Dia, a invité tous les membres à travailler à faire connaître la structure. « L’association n’est pas connue. Je pense qu’il faut réactualiser les textes et s’investir pour la faire connaître. Je pense qu’il faut tenir une assemblée en marge des journées du département de Chirurgie de la Faculté de Médecine », a-t-il suggéré. Les autres membres du bureau, les docteurs Pape Saloum Diop, Alain Ndoye, Babacar Diao, Ibrahima Konaté, entre autres, sont chargés d’élaborer un plan d’actions dans un mois. Au cours de cette rencontre, le chef de la chirurgie générale de l’Hôpital Aristide Le Dantec, le Pr. Touré, a informé ses confrères que le 7e Congrès mondial francophone se tiendra, les 4, 5, et 6 décembre 2013, à Dakar.
Idrissa SANE
Restez informés : recevez, chaque mercredi, la revue de presse de Santé tropicale. Inscriptions
Ce contenu gratuit vous est destiné :
Adresse
Téléphone
Contactez-nous
Actualités
Articles médicaux