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Le soleil | Sénégal | 07/12/2012 | Lire l'article original
Le directeur exécutif de Roll back malaria, le Dr Fatoumata Nafo Traoré, a indiqué que l’Afrique a besoin de 3,8 milliards de dollars par an pour maintenir les progrès enregistrés dans la lutte contre le paludisme et continuer à s’assurer que la maladie est en train de reculer. Elle a précisé que 40 à 50 % de ce montant sont déjà disponibles. Mme Traoré a aussi assuré qu’il y a une stabilité dans le financement de la lutte contre le paludisme, parce que les partenaires traditionnels respectent leurs engagements. « La crainte se situe au niveau du Fonds mondial où nous avons constaté une réduction des financements », a-t-elle affirmé, invitant les partenaires du Nord à poursuivre leurs investissements dans la lutte contre le paludisme. Le ministre du Tourisme et des Loisirs, Youssou Ndour, a appelé les partenaires techniques et financiers à faire preuve de générosité afin d’accompagner les pays africains dans la lutte contre le paludisme. Il a également invité les acteurs de la lutte contre le paludisme à continuer le travail, dans le but de consolider les résultats obtenus ces dernières années.
Faire preuve de générosité
La représentante de l’Oms à Dakar, le Dr Alimata Jeanne Diarra Nama, a soutenu que, dans un contexte de rareté des ressources, les pays africains doivent coordonner leurs efforts en mettant en place une gestion efficiente des financements et une bonne utilisation des outils de lutte contre le paludisme.
Une occasion, pour le Dr Fatoumata Nafo Traoré, de noter que le paludisme a régressé de 50 % dans une quarantaine de pays dans le monde. « Le Sénégal se rapproche de ces pays parce qu’il a intégré toutes les interventions de lutte contre le paludisme », s’est-elle réjouie.
Cependant, la maladie reste un problème de santé publique dans les autres pays du continent, où un enfant meurt du paludisme toutes les minutes. Ce qui donne un taux de 91 % de décès. Selon les données fournies par Mme Traoré, 76 millions de cas de paludisme sont enregistrés dans les structures sanitaires africaines, dont 655.000 décès par an. « Donc, l’Afrique constitue la zone rouge. Mais, l’espoir est permis, parce que la maladie est en train de reculer dans beaucoup de pays. Nous devons recharger nos batteries et nous mettre en ordre de bataille en utilisant toutes les opportunités possibles, pour que nos pays soient débarrassés du paludisme », a indiqué Dr Fatoumata Nafo Traoré.
Eugène KALY
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