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Sud Quotidien | Sénégal | 12/12/2012 | Lire l'article original
En moyenne 500 cas de cardiopathie congénitale sont recensés annuellement chez les nourrissons et les enfants en bas âge au Sénégal. La plupart d’entre eux sont souvent affaiblis par une insuffisance manifeste de leur système cardiaque. Ils se retrouvent généralement dans cette situation, du fait de l’absence totale d’infrastructures et de dispositifs de prise en charge des soins.
Les cardiopathies qui affectent généralement certains malades, tous âges confondus, constituent la première cause de mortalité au Sénégal. Parmi elles, il y a celles qui affectent des enfants nés avec une mal formation ou qui en sont atteints à la suite d'angines. A en croire les spécialistes, si de nombreux cas sont très tôt détectés, ils souvent sans solution locale.
En s’exprimant sur cette problématique cruciale qui révèle le drame que vivent les Sénégalais ne pouvant bénéficier de soins adéquats à leurs différentes pathologies, le Professeur Bara Diop, chef du service du CHU de Fann, a saisi l’occasion offerte la présence d’une mission humanitaire de Terre des hommes venue opérer des enfants atteints de cette pathologie, pour attirer l’attention des autorités publiques sur l’urgence liée à la gestion de cette maladie.
Les nourrissons et les enfants atteints de cardiopathies, faute de solution locale, sont en effet pour la plupart, obligés de vivre avec leur handicap jusqu’à la fin de leur vie. Une tragédie qui a poussé le Professeur Bara Diop, spécialiste en cardiologie, à sortir de sa réserve pour sonner l'alerte. abordant cette question, il a soutenu que sur les 12 enfants qui étaient sélectionnés pour être opérés, un est décédé des suites de sa longue attente. Le professeur de faire remarquer également que peu d’enfants peuvent bénéficier de l’évacuation sanitaire vers l’étranger parce que le coût est très onéreux.
Il ne faut pas moins de 15 millions de francs Cfa pour cette évacuation. De quoi faire dire au Pr Diop que si l’on fait le calcul, ce sont au bout du compte des milliards de francs Cfa qui sont injectés pour l’évacuation des jeunes malades sénégalais vers l’étranger. Il estime pourtant que ces cas évacués ne concernent qu’un minimum par rapport au nombre d’enfants qui sont dans une situation d’urgence chirurgicale.
La grande difficulté du Sénégal, selon le Chef de la cardiologie de Fann, c’est que la chirurgie de cette pathologie requiert des compétences très pointues. Présentement a-t-il soutenu, seule le CHU de Fann qui reçoit beaucoup de malades de la sous région pratique ce type de chirurgie dans la sous région. La prise en charge de la cardiopathie coûte également très cher en Suisse où il faut débloquer 25 à 30 000 Euros pour l’opération. Et si le cas se complique, le coût peut atteindre 100 000 euros voire plus, pour soulager le malade.
En plus d’avoir opéré huit cas, les missionnaires de Terre des Hommes ont également équipé la cardiologie du CHU de Fann et formé les médecins afin qu’ils fassent tout seuls des interventions du genre. Les humanitaires sont à leur 4ème mission à Dakar. Et forts de leurs expériences, ils recommandent aux populations de diagnostiquer précocement la maladie pour éviter les formes sévères. Selon eux, dès les premiers signes du changement de la coloration de la peau et des anomalies de sa respiration, l’enfant doit être évacué dans les structures de soins. L’autre recommandation est surtout adressée aux infirmiers et personnels paramédicaux qui officient à l’intérieur du pays ou dans les zones périphériques et qui doivent se former afin de pouvoir détecter très tôt les cardiopathies.
par Cheikh Tidiane MBENGUE
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