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Revue de presse de APIDPM Santé tropicale

Cheikh Atab Badji, gynéco-obstétricien : «L’abus de la contraception d’urgence peut conduire à la stérilité»

09/01/2013 - Le quotidien - Sénégal

Gynécologue-obstétricien, Dr Cheikh Atab Badji est un homme au physique svelte. Dans son bureau, sis à l’Avenue El Hadj Malick Sy, le praticien est revenu sur les risques de l’utilisation abusive de la pilule contraceptive.

Quelles sont les différentes formes de contraception d’urgence ?

Au Sénégal, en matière de contraception d’urgence, il existe une forme qui est la plus répandue, c’est la contraception orale. C’est pratiquement la méthode la plus utilisée pour ne pas dire la seule utilisée au Sénégal.

Quels sont les modes d’action ?

Les contraceptions d’urgence de manière générale ont tendance à bloquer l’ovulation. Le mécanisme d’action consiste à gêner l’ovulation. Et conséquence : la femme, n’ayant pas ovulée, verra ses menstrues. Le Norlévo est en prise unique. Mais ce qui est fondamental dans l’observance de ces produits, c’est que ça doit se faire dans les 72 heures après l’acte sexuel. Plus la prise est décalée par rapport à l’acte sexuel, plus il y a des chances que ça échoue.
Quelles sont les conséquences d’une utilisation abusive de la contraception d’urgence ?
L’utilisation abusive de la contraception d’urgence entraîne beaucoup de désagréments. Il faut reconnaître que c’est relativement fréquent. Souvent, surtout les jeunes filles, une fois qu’on leur prescrit un de ces produits, elles ont tendance à en faire malheureusement une méthode de contraception. Ce qui est extrêmement dangereux. Parce que quand une personne utilise une contraception d’urgence ça bloque l’ovulation ou bien gêne la progression ou fixation de l’œuf. Les ovaires n’ont plus le temps de fonctionner normalement. Ils sont perturbés, re-perturbés le temps d’un cycle. A la longue, il va s’installer au sein de l’organisme un cycle anarchique. Les ovaires ne vont plus se retrouver dans leur fonctionnement normal. La conséquence immédiate, c’est qu’on peut se retrouver avec des règles complètement perturbées, avec des ovaires qui auront tendance à ne pas ovuler. A la longue, cela peut déboucher sur une stérilité.
L’autre conséquence sur laquelle je voudrais vraiment insister : avec la méthode contraception d’urgence, les adolescentes n’ont que la hantise de la grossesse. Alors qu’il y a plus grave : les maladies sexuellement transmissibles sont d’une extrême gravité beaucoup plus redoutable que la grossesse.

Quelles sont ces maladies ?

C’est l’hépatite virale qui peut entraîner des complications au niveau du foie, allant même jusqu’au cancer du foie. Le Sida, qui peut être souvent la conséquence de l’utilisation abusive de la contraception d’urgence.
Au-delà de l’hépatite et du VIH, avec la précocité des rapports chez les jeunes, l’usage abusif peut exposer les filles au cancer du col de l’utérus et aux infections qui, à la longue, peuvent entraîner aussi la stérilité. Avec la contraception d’urgence, attention, il peut y avoir quand même risque de grossesse. Ça ne marche pas à tous les coups. Il y a des risques d’échecs réels.

Peut-on évaluer ces risques ?

Comme toute méthode de contraception, le risque d’échec existe. Les contraceptions d’urgence contribuent à prévenir les 3/4 de grossesses. Ce qui veut dire qu’il y a un 1 /4 d’échec.

Dans quel cas doit- on prescrire la contraception d’urgence ?

Elle est surtout indiquée en cas de rapport sexuel «accidentel» avec crainte de survenue de grossesse. Mais aussi en cas de rapport forcé comme les abus, les cas de viol.

Dans le cadre matrimonial de la femme, y a-t-il un nombre de prises de la pilule de contraception d’urgence à ne pas dépasser ?

Ce n’est pas le nombre de fois que la personne va utiliser dans sa vie, mais c’est le nombre de fois que la personne va utiliser cette méthode par rapport à un, deux ou trois successifs. Après l’utilisation de la contraception dans un cycle, il lui est fortement conseillé de faire recours à une méthode classique.

Quels sont les contre-indications de la contraception d’urgence ?

La contre-indication majeure, c’est l’existence d’une grossesse qui est déjà là. Dans ce cas, la prise n’empêche pas la grossesse d’évoluer.

Écrit par Ngoundji DIENG

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