27/11/2006 - Les dépêches de Brazzaville - Congo-Brazzaville
L'appel a été lancé au 3e Congrès scientifique
international sur la drépanocytose organisé par l'Organisation
internationale de lutte contre la drépanocytose (OILD), un réseau
francophone de lutte contre la maladie.
Les premières dames, du Congo, Antoinette Sassou Nguesso, du Sénégal,
Viviane Wade, de Centrafrique, Monique Bozizé, du Tchad, Hadj Halime
Deby, et du Mali, Lobbo Traroré Touré et l'OILD, ont appelé
l'ONU à reconnaître la drépanocytose comme une maladie prioritaire
de santé publique.
Une reconnaissance qui devrait permettre de dégager des financements
pour améliorer la vie des malades, ont estimé les organisateurs
du congrès auquel a participé à l'ouverture le président
Sénégalais Abdoulaye Wade.
Le congrès, appelé Etats généraux de la drépanocytose,
a regroupé plus de 300 congressistes et éminents experts venant
de différents pays du monde. La rencontre a dressé un état
de lieux de la maladie avant d'évaluer la manière dont celle-ci
est vécue par les familles et la société. Les congressistes
ont évalué le niveau de prise en charge des drépanocytaires
dans les pays en voie de développement afin d'établir une stratégie
adaptée pour l'éradication de la maladie.
Le Directeur régional de l'OMS/AFRO, le docteur Luis Gomes Sambo qui a pris part aux travaux, a rappelé que la drépanocytose est une maladie génétique qui affecte les globules rouges, entraînant une situation d'anémie chronique chez le malade. Environ 100 millions de personnes en Afrique, en Asie et en Amérique, souffrent de cette terrible maladie. « Dans le continent noir, a-t-il souligné, l'on a recensé 200 000 cas par an alors que la maladie est à l'origine d'environ 05% des décès d'enfants de moins de cinq ans ».
En Afrique noire et dans les Caraïbes, où la maladie affecte entre 10 à 40% de personnes, la prise en charge des malades reste encore problématique. « L'accès au médicament reste problématique. L'accès aux transfusions parfaitement sécurisé reste aussi un problème. Mais beaucoup de choses peuvent être faites pour sauver des vies telles que la détection précoce, la prise en charge intégrée des malades... », a suggéré le président du comité scientifique du congrès.
Le docteur Sambo a relevé qu'il importe d'organiser et de faciliter une réponse forte des systèmes de santé notamment au niveau local. Pour lui, « dans des zones de forte prévalence, un accent particulier devra être mis sur le renforcement des compétences des professionnels, la mise en place de services génétiques et médicaux parmi lesquels le dépistage, le conseil et l'éducation communautaire ».
Les premières dames, initiatrices de la rencontre, ont réaffirmé leur engagement de sortir la drépanocytose de son état d'oubli. Elles ont annoncé des plaidoyers forts en faveur de la reconnaissance de la maladie comme priorité sanitaire. Un plaidoyer qui se fera à travers, entre autres, la prospection de nouveaux mécanismes de financement en vue d'améliorer la prise en charge des malades.
La drépanocytose concerne 156 pays sur les cinq continents. Plus de 100 millions de personnes sont des porteurs sains à travers la planète et environ 500 000 nouveaux nés naissent chaque année atteints de drépanocytose. Maladie incurable, elle fait plus de 200 000 décès dans le monde chaque année.
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