23/11/2006 - Les dépêches de Brazzaville - Congo-Brazzaville
Le rapport indique une grande diversité entre les pays et les régions dans la riposte au virus du Sida et l'Afrique reste l'épicentre mondial de la pandémie avec 32 % des personnes infectées vivent dans cette région où ont été enregistrés 34 % des décès du sida en 2006.
En Afrique du sud, comme dans le reste de l'Afrique Noire, les femmes «paient un tribu disproportionné au sida». Les jeunes Sud-africaines (15 à 24 ans) «courent un risque quatre fois supérieur d'être infectées par le VIH que les jeunes hommes», souligne l'Onusida. En 2005, 17 % des jeunes femmes de cet âge étaient infectées, contre 4,4 % des hommes. L'infection est encore plus fréquente parmi les 30 ans et plus : une femme (de 30 à 34 ans) sur quatre et un homme (de 30 à 39 ans) sur cinq. Quelque 5,5 millions de personnes au total, dont 240 000 moins de 15 ans, sont séropositives ou malades du sida en Afrique du sud (sur plus de 47 millions d'habitants), mais beaucoup ignorent être infectées et risquent ainsi de contaminer autrui.
En 2006, 2,8 millions d'Africains ont contracté l'infection et 2,1 millions sont morts du sida, soit 72 % de l'ensemble des décès dus au sida dans le monde, en dépit de progrès dans l'accès aux traitements anti-rétroviraux. Environ un million (de 930 000 à 1,15 million) de personnes recevaient des anti-rétroviraux en Afrique subsaharienne en juin 2006, «soit dix fois plus qu'en décembre 2003». «Mais les patients bénéficiant d'une trithérapie représentaient cependant moins du quart des 4,6 millions qui en auraient eu besoin», souligne l'Onusida.
On n'observe aucun signe de recul de la prévalence du VIH ailleurs
en Afrique australe, et les niveaux d'infection restent exceptionnellement élevés
au Botswana, en Namibie et au Swaziland.
Au Botswana, l'épidémie est aiguë, avec une prévalence
nationale parmi la population adulte estimée à 24,1 % en 2005.
L'épidémie semble être relativement stable au Lesotho mais
à de très hauts niveaux avec une prévalence nationale du
VIH parmi la population adulte estimée à 23,2 %.
Sur la côte orientale, une épidémie dynamique sévit au Mozambique où la prévalence nationale parmi la population adulte est estimée à 16,1 %. La propagation du VIH est particulièrement rapide dans les provinces qui bordent les principales voies d'accès vers l'Afrique du Sud, le Malawi et le Zimbabwe.
Il faut noter la baisse récente de la prévalence nationale du VIH dans deux pays de l'Afrique subsaharienne (Kenya et Zimbabwe), dans les zones urbaines du Burkina Faso, ainsi qu'en Haïti, dans les Caraïbes, baisse accompagnée de changements de comportements (recours accru au préservatif, partenaires moins nombreux et début de l'activité sexuelle différé). Dans les autres pays de l'Afrique subsaharienne, la majorité des épidémies semblent se stabiliser, mais à des niveaux exceptionnellement élevés dans la plus grande partie de l'Afrique australe.
Le seul signe du déclin de la prévalence du VIH chez les adultes en Afrique australe vient du Zimbabwe où le taux de femmes enceintes contaminées serait passé de 30-32 % au début des années 2000 à 24 % en 2004. Mais près d'un adulte sur cinq vit avec le virus du sida au Zimbabwe, «ce qui représente une des pires épidémies de VIH au monde», selon l'Onusida. C'est au Swaziland que le taux de prévalence est le plus élevé : un tiers des adultes sont contaminés.
En Afrique de l'Est, où les niveaux d'infection sont plus faible qu'au sud du continent, la tendance à la stabilisation (Ouganda) ou à la baisse (Kenya, Tanzanie, et dans une moindre mesure Rwanda) de la prévalence «semble se poursuivre», selon l'Onusida. Mais une «augmentation soudaine des niveaux d'infection parmi les femmes enceintes dans la capitale du Burundi» est signalée.
En Afrique occidentale et centrale, y compris au Nigeria (environ 2,9 millions de porteurs du VIH sur plus de 130 millions d'habitants), la prévalence est «bien moindre» que dans les autres régions d'Afrique. Elle ne dépasse 4% qu'en Côte d'Ivoire et reste inférieure à 1% au Sénégal. Toutefois, l'épidémie semble s'accroître au Mali où environ 4% des femmes enceintes seraient contaminées.
Dans le Rapport sur la Déclaration d'engagement sur le VIH/Sida, le directeur exécutif de l'Onusida, le docteur Peter Piot, note: «Un quart de siècle après le début de l'épidémie, la riposte mondiale au sida se trouve à un tournant. Pour la toute première fois, la communauté internationale a les moyens de commencer à inverser le cours de l'épidémie. Mais le succès exigera une volonté sans précédent de la part de tous les acteurs de la riposte mondiale, afin qu'ils réalisent leur potentiel, adoptent de nouveaux moyens de collaborer et... poursuivent la lutte sur le long terme.»
Les chiffres du Rapport 2006 de l'Onusida :
Trixie de Geffrier
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