27/11/2006 - Le soleil - Sénégal
Certains produits de la médecine traditionnelle sont utilisés dans le traitement de la drépanocytose. Un professeur de pharmacognosie de l’Université de Obafani du Nigeria a dressé une liste de plantes médicinales qui ont des principes actifs contre la pathologie. L’acacia Xanthopholéa figure parmi ces plantes utilisées à une échelle plus ou moins grande dans certains pays d’Afrique pour atténuer les douleurs des drépanocytaires.
La place de la pharmacopée dans le traitement des maladies en général et de la drépanocytose en particulier a incité les universités du Nord comme celle de Reims à focaliser leurs recherches sur des plantes comme le “ fagara ” (Guenguidek, en wolof). Une plante utilisée à grande échelle en Afrique et qui présente une efficacité certaine contre la drépanocytose. Elle a des propriétés antibiotiques. La plante renferme une alcoloïne appelée fagaroine qui est “ antileucémitiques ”.
Des chercheurs burkinabè et belges ont introduit une requête
pour sa mise sur le marché depuis 2006. Selon, le professeur Courot de
l’université de Reims, du fait de la surexploitation, la plante
est en voie de disparition.
L’Annona reticulata est aussi une autre plante qu’on pourrait recommander
aux drépanocytaires. “ Annona reticulata a des propriétés
anti-inflammatoires. Cette étude a permis sa validation scientifique
”, note le docteur qui faisait la présentation sur les propriétés
sur cette maladie.
Le docteur, Adama Valian du Burkina Faso a exposé sur l’efficience du “ faca ” dans le traitement des enfants. Le “ faca ” est administré chez les enfants et les adolescents drépanocytaires qui ont souvent des crises. Cependant, la prise de ce médicament, dit le docteur Adama Valian, ne doit pas dispenser les malades d’observer les autres conseils du médecin traitant à savoir le respect des règles d’hygiène et une alimentation en eau suffisante.
Le “ faca ” entraîne des effets secondaires. Toutefois,
sa toxicité n’est pas élevée au point de provoquer
des perturbations irréversibles. “ Il est utilisable sans danger.
Il n’est pas doué en toxicité ”, avance docteur Adama
Valian qui faisait une communication sur le traitement des manifestations morbides
liées à la drépanocytose.
Lors des échanges, le docteur en pharmacie, Ibrahima Diouf, a déploré
les retards observés dans l’introduction de ce produit dans les
officines. La modératrice, la conseillère de l’Organisation
mondiale pour la santé, le docteur Kassilo, a mis l’accent sur
l’intérêt que l’Oms accorde à la médecine
traditionnelle. Il a invité les spécialistes à développer
les recherches sur ces plantes. D’ailleurs, le doyen de la Faculté
de Médecine, de Pharmacie et d’Odonto-Stomatologie, Daouda Thiam,
a évoqué la nécessité de la collaboration entre
les médecins et leurs “ collègues ” de la pharmacopée
traditionnelle.
“ Les plantes médicinales peuvent apporter quelque chose dans la lutte contre la drépanocytose. Il faut une étroite collaboration entre les médecins et les tradipraticiens. Si chacun campe sur sa position, nous n’allons pas avancer. Il faut que nous acceptions nos “ collègues ” de la médecine traditionnelle. Il nous faut avoir le souci commun de sauver des malades ”, avance le doyen de la Faculté de Médecine, de Pharmacie et d’Odonto-Stomatologie de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar.
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