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Walfadjri | Sénégal | 08/02/2013 | Lire l'article original
En marge du 4ème Congrès international sur la fertilité au Sénégal, le Président du comité scientifique dudit congrès a animé, hier, une conférence de presse. Il a donné la prévalence du taux d’infertilité au Sénégal en particulier et en Afrique, en général. Pour le Pr Cheikh Tidiane Cissé, «généralement, dans le monde et quel que soit le pays, 10 % des couples sont confrontés à des problèmes d’infertilité ou auront des difficultés à avoir des enfants».
Ce qui, de l’avis du spécialiste, «va nécessiter l’intervention de médecins pour les aider à avoir des enfants».
Pour le cas du Sénégal, l’infertilité, selon Pr Cissé, constitue une situation particulièrement inquiétante où c’est, généralement, la femme qui est indexée. Ce qui n’est pas sans conséquences sociales. En effet, «l’infertilité développe un sentiment de discrimination, de restriction qui peut aller jusqu’à créer beaucoup de désordre dans le couple».
32 % des Pma sont réussies
Face à ce «drame», l’idée est de recourir à la Procréation médicalement assistée (Pma). Une technique qui a été introduite au Sénégal depuis 2007 et a donné des résultats satisfaisants. La gynécologue Rokhaya Thiam Bâ a avancé le chiffre de 32 % de réussite. Au total, précise Dr Bâ, «40 bébés sur 50 grossesses sont nés au Sénégal par la procréation médicalement assistée». Et, tient à rassurer le Pr Cheikh Tidiane Cissé, «les bébés nés de la procréation médicalement assistée sont normaux comme ceux conçus naturellement».
80 à 90 % des causes d’infertilité dues à des séquelles d’infection
Selon le Pr Cheikh Tidiane Cissé, «80 à 90 % des causes d’infertilité sont dus à des séquelles d’infection». Chez l’homme comme chez la jeune femme, il s’agit d’infections causées soit par les Ist, par l’alcool ou par la consommation de cigarette, etc. Des infections qui se sont déclarées dès le jeune âge mais n’ont pas été traitées correctement.
Plaidoyer pour l’accessibilité du traitement
Cela fait plus de 4 ans que le Sénégal dispose du traitement contre l’infertilité. Seulement, ce traitement coûte excessivement cher. Car c’est près de 2 millions de francs Cfa qu’il faut débourser pour y avoir accès. Conséquence : pour des raisons économiques, les couples africains y renoncent. Face à la presse, hier, c’est un plaidoyer qui a été fait à l’endroit du gouvernement sénégalais pour un partenariat public/privé dans le but d’amoindrir les coûts pour les couples qui ont des problèmes de fécondation. En 2009, des spécialistes africains se sont réunis pour mettre en place un groupe de recherche dans le but d’améliorer l’accessibilité du traitement de l’infertilité. C’est dans ce cadre que Dakar va abriter la 4ème rencontre que va organiser la Gieraf, note Pr Cissé. Ce sera ainsi l’occasion de voir comment minimiser le coût pour permettre à plus de couples d’accéder à cette technique.
Magib GAYE
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