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GUINEE MADAGASCAR MALI R.D. CONGO SENEGAL TOGO
Sud Quotidien | Sénégal | 16/03/2013 | Lire l'article original
Les humains, génétiquement programmés pour être diurnes, s’éveillent avec le soleil, s’activent le jour, et dorment la nuit grâce à la pénombre et au calme. Les lampes et autres moyens artificiels d’éclairage que nous avons créés depuis des siècles ont prolongé notre temps d’exposition rétinienne et cérébrale à la lumière. Les charges socio professionnelles aidant, ce fait a ainsi réduit la durée du temps devant être consacré au sommeil réparateur.
L’ensoleillement a des effets biologiques internes d’une importance capitale. Dès premières lueurs de l’aurore, le cerveau impulse la sécrétion d’hormones qui réveillent, stimulent et activent la conscience, la motricité, le fonctionnement du corps. A l’inverse, à partir du crépuscule, d’autres hormones, relaxantes, entrent en jeu et nous préparent à l’endormissement. Les bébés peuvent dormir 12 à 20 heures par jour. Au fil de l’âge, notre temps de sommeil se réduit. Mais, un adulte normal doit dormir un minimum (vital) de 6 heures sur les 24 du cycle nycthéméral.
Plus ou moins deux, selon les individus, soit 4 à 8 heures en moyenne. Mais plus que la durée, c’est le temps passé en sommeil profond qui fait sa qualité. C’est ce qui explique que certains individus (chanceux ?) peuvent très bien récupérer en 4 heures de sommeil d’emblée profond. Mais le commun des humains passe 7 à 8 heures, soit le tiers de notre existence, au lit. Dakar est pollué sur le plan sonore, en plus de l’être hygiéniquement et atmosphériquement. Chacun fait ce qu’il veut, n’importe où, n’importe quand, y compris à des heures tardives nocturnes, en pleine ou en fin de semaine, en invoquant, impunément, des motifs sociaux, religieux ou culturels.
Ces dettes de sommeil font que les gens se ‘réveillent’ fatigués avec : maux de tête, irritabilité, douleurs diffuses, troubles de la mémoire et de concentration, troubles digestifs divers, stress, induisant inefficacité, absentéisme et troubles scolaires. Pire, des dettes de sommeil accumulées et durables peuvent, chez certains, provoquer une crise d’épilepsie.
D’autres facteurs peuvent aussi générer des insomnies et venir s’additionner à l’environnement délétère : manger tard le soir, épicé et gras (d’où lenteur de digestion et remontées œsophagiennes), consommation excessive d’excitants (café, thé fort, alcool, cigarette et autres), sédentarité. Autres causes : passer la journée dans un milieu fermé et peu éclairé, chaleur du corps (fièvres ou extrême chaleur ambiante), lire ou en regarder la télé au lit, situations d’angoisse-dépression ou envies fréquentes d’uriner (à cause du diabète, d’infections urinaires ou consommation excessive de liquides au-delà de 20h).
En attendant un assainissement de nos environnements, la conduite à tenir est de faire l’inverse de ces comportements nocifs décrits plus haut, pratiquer régulièrement du sport (mais pas trop tard) car ceci favorise un sommeil de qualité en privilégiant l’entrée précoce et prolongée dans les phases profondes réparatrices du sommeil.
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