14/04/2013 - Le quotidien - Sénégal
Ce cours intensif qui a duré quatre jours a permis aux participants, venus de 13 pays africains, de comprendre que la malnutrition est la cause principale de mortalité infantile dans le monde entier. Selon le Pr Ategbo Simon, pédiatre gastroentérologue, secrétaire général de la Société gabonaise de pédiatrie et directeur du Canup 2013, «ce cours est né d’une volonté d’offrir aux pédiatres un enseignement en nutrition de haut niveau de sorte que la nutrition soit inscrite réellement dans l’agenda au quotidien, car la nutrition est importante au début comme à la fin de la vie».
Pour le Professeur Ousmane Ndiaye, pédiatre spécialiste en néonatologie et secrétaire général de la Société sénégalaise de pédiatrie, chargé de la communication du Canup, l’avenir de l’enfant se prépare avant la naissance, donc la nutrition périnatale est importante, car elle est capitale pour la survie de l’espèce. Avant d’exhorter les pédiatres à être plus regardants sur la nutrition, car «le fait d’avoir un nouveau-né qui naît dans de très bonnes conditions, qui n’est pas né avec un faible poids lui permet d’être préservé de décès à court terme. Le faible poids a des conséquences multiples parmi lesquelles, la mauvaise nutrition maternelle et quand cela existe, il s’agit d’un stress nutritionnel qui aura un retentissement certain sur le développement de l’enfant. Que ce soit somatique ou neurologique, les enfants qui ont un état de malnutrition intra utérine prennent leur maladie à l’âge adulte».
Poussant sa réflexion, Pr Ndiaye dira encore que «quelqu’un qui naît avec un faible poids, parce que mal nourri dans le ventre de sa mère, c’est lui qui fera plus un diabète, une hypertension artérielle, une maladie coronarienne et a beaucoup de chances de décéder par rapport à un adulte qui est né avec un poids normal». Ce qui fait qu’il faut prendre en compte le couple mère-enfant et pour cela, il faut une politique globale en nutrition, qui doit être menée au niveau de chaque pays. D’où son appel aux pédiatres, gynécologues et obstétriciens, à travailler ensemble dans le sens de réduire le taux de morbidité et de mortalité.
Le professeur Folquet, vice-président des pédiatres d’Afrique francophone et secrétaire général de la Société ivoirienne de pédiatrie est lui catégorique. Sa conviction est que la nutrition est importante pour l’atteinte des Omd 4, car pour réduire la mortalité, il faut une bonne nutrition. «La malnutrition fait le lit de toutes les infections de l’enfant qui est mal nourri et la bonne nutrition permettra à la femme de s’auto-suffire, ce qui fait que nous devons sensibiliser les populations sur une bonne nutrition», a-t-il indiqué.
Selon le directeur de Nestlé Sénégal, organisateur de ces cours, la bonne nutrition pendant les 1 000 premiers jours peut réduire le nombre de décès dus à différentes maladies telles que le paludisme, la diarrhée, la pneumonie, la rougeole et la bonne nutrition peut réduire le risque de naissances prématurées de 17% et le nombre d’enfants avec retard de croissance chez les moins de cinq ans.
Écrit par Par Alioune Badara CISS
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