06/05/2013 - Walfadjri - Sénégal
Les Sénégalais peinent à accéder à des soins de qualité. Cela est en partie dû à un déficit de ressources humaines dans le domaine sanitaire. En effet, les besoins s’élèvent à 980 agents dont 26,7% de chirurgiens et 72 % de paramédicaux. Le besoin de chirurgiens montre le déficit criard qui existe dans ce secteur. Et même la capitale n’y échappe pas. Malgré le nombre relativement élevé de chirurgiens, la région de Dakar en exprime le plus grand besoin (90).
Après la capitale, suivent les régions de Kaffrine, Fatick et Tambacounda. Pour les deux premières régions, l’importance de ce besoin s’exprime par le fait qu’elles ne disposent pas d’hôpital ; par conséquent, pas de chirurgiens. Dans la même lancée, on apprend aussi que la région de Dakar manifeste le plus grand besoin en personnel paramédical avec un déficit de 260 agents suivie plus loin par les régions de Matam, Tambacounda, Kaffrine, Fatick et Ziguinchor avec des besoins compris entre 54 et 35.
Des manquements que la dernière réforme hospitalière n’a pu résorber. En effet, la performance des hôpitaux laisse à désirer aussi bien au plan de la gestion que de la qualité des soins. «Cette insuffisance se traduit en une gestion inefficiente et inefficace des hôpitaux, une répartition inéquitable des agents et autres ressources du secteur de la santé. Les hôpitaux, qui ont vocation à prendre en charge les malades au niveau tertiaire, c'est-à-dire la recherche, l’enseignement et les soins spécialisés, n’arrivent pas à remplir leurs missions de prestation des soins de qualité à cause d’un plateau technique réduit souvent à leur plus simple expression», mentionne-t-on dans un document du ministère de la Santé et de l’Action sociale.
Tous ces impairs appellent des mesures urgentes pour une accessibilité géographique, organisationnelle et financière des soins chirurgicaux. D’où la stratégie de «chirurgie mobile» annoncée par les autorités sanitaires. «Durant les 30 dernières années, les infrastructures et les actes de chirurgie ont été négligés. Il faut trouver une solution urgente pour la prise en charge chirurgicale rapide. Ce qui a abouti à la mise en place d’un programme de chirurgie mobile», soutient le professeur Cheikh Tidiane Touré, chef du service de chirurgie générale de l’hôpital Aristide Le Dantec. Il ajoute : «Et nous sommes confiants par rapport à l’engagement politique de la part du ministre de la Santé et de l’Action Sociale. Je pense que nous allons faire du bon travail et les Sénégalais seront mieux soignés».
S’agissant du financement de ce plan stratégique, le ministre de la Santé et de l’Action Sociale, tout en comptant sur les ressources internes, invite les collectivités locales et les mécènes à accompagner la mise en œuvre de cette «mobilité chirurgicale». «En ce qui concerne le financement, nous allons commencer par nos propres moyens et nous espérons être rejoints dans cette initiative par d’autres personnes et d’autres structures étatiques et privées», fait savoir Pr Awa Marie Coll Seck. Le ministre de la Santé s’exprimait ainsi lors de la cérémonie de clôture de l’atelier de validation du document de référence pour le développement de l’offre de soins chirurgicaux au Sénégal 2013-2017 tenue, samedi dernier, à Saly.
Alassane DIALLO
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