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Le soleil | Sénégal | 24/05/2013 | Lire l'article original
Elle résulte d’un accouchement prolongé, difficile, sans intervention médicale rapide, entraînant une perte permanente d’urines ou de selles », rappelle un communiqué parvenu à notre rédaction. Les filles et les femmes les plus exposées à cette maladie sont pauvres. Elles vivent aussi dans des zones enclavées, loin de tout service médical. « Cette affection handicapante, en plus des problèmes médicaux qu’elle pose, constitue un drame social pour les victimes qui sont rejetées et stigmatisées par leurs familles et leurs communautés », lit-on dans le communiqué. « Environ 2 à 3 millions de femmes et de filles dans les pays en développement sont atteintes de la fistule obstétricale », renseigne le document. Pourtant, la fistule obstétricale peut être prévenue et, dans la plupart des cas, guérie.
Malheureusement, « plus de 50.000 nouveaux cas apparaissent chaque année », regrette le Dr Babatunde Osotimehin, secrétaire adjoint de l’Organisation des Nations unies et directeur exécutif de l’Unfpa. C’est ainsi que, « face à cette situation, le Fonds des Nations unies pour la population (Unfpa) assure, depuis 2003, le leadership de la Campagne mondiale contre l’élimination de la fistule obstétricale qui s’inscrit dans l’une des principales missions de l’institution qui œuvre pour la réduction de la mortalité maternelle et néonatale », indique le Dr Babatunde.
Au Sénégal, « on estime à 400 le nombre de nouveaux cas qui surviennent chaque année ». C’est dans les régions de Kolda, Tambacounda, Ziguinchor et Matam où la prévalence de la fistule obstétricale est la plus élevée dans le pays. Celles qui en sont victimes au Sénégal sont des filles et femmes ayant un faible accès à l’éducation. « Les femmes les plus exposées à cette pathologie sont les femmes jeunes, pauvres et illettrées, les femmes de petite taille, la jeune femme au premier accouchement et les femmes âgées lors du dernier accouchement. La plupart des cas sont liés au fait que les filles se marient jeunes et contractent des grossesses. « Leur condition défavorable est accentuée par la pratique des mariages précoces et de l’excision, fortement ancrée dans les traditions », argumente la note d’information.
Pour atténuer les souffrances des femmes victimes de cette pathologie, le Sénégal a intégré la Campagne mondiale contre l’élimination de la fistule obstétricale depuis 2005 afin de réduire la mortalité et la morbidité maternelles et néonatales. L’objectif de cette campagne participe également à « redonner de la dignité aux femmes qui en sont victimes ». L’effort a déjà porté ses fruits puisque « près de 500 patientes ont pu bénéficier d’un traitement chirurgical gratuit ». Cela, grâce à la collaboration exemplaire et au partenariat fécond entre l’Unfpa, le ministère de la Santé et de l’Action sociale, l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad) et des Ong.
Cora PORTAIS (stagiaire)
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