← retour Santé tropicale
Accès aux sites pays BENIN BURKINA FASO CAMEROUN CENTRAFRIQUE CONGO COTE D'IVOIRE GABON
GUINEE MADAGASCAR MALI R.D. CONGO SENEGAL TOGO
Sud Quotidien | Sénégal | 22/06/2013 | Lire l'article original
Apparemment inexistant depuis plusieurs années au point de vue activités internes et externes, le Conseil national de l'Ordre a ainsi initié ce déplacement vers l’intérieur pour sensibiliser ses collègues des régions sur ses missions et ses opportunités, afin qu’ils soient de plus en plus en conformité avec la loi. Déjà avec la loi de 66 qui stipule que seuls sont autorisées à exercer le métier de médecin, les personnes étant de nationalité sénégalaise et étant inscrites à l’Ordre des médecins. Le conseil national va aussi saisir cette opportunité pour capitaliser l’ensemble des expériences tirées des régions, et pour circonscrire les opérations d’assainissement futur du milieu.
Autrement dit, lutter contre l’exercice illégal de la médecine au Sénégal. Mais avant d’en arriver à tout cela, la mission que dirige le président de l’Ordre, le docteur Alpha Boubacar Sy, prêche aujourd’hui la nécessité de mettre en place un système de solidarité dans lequel les médecins, toutes générations confondues, privés comme publics, pourront converger ensemble et s’approprier l’Ordre en tant que structure mère. Même si les débats, lors de l’étape de Kaolack, ont reflété une réelle envie de l’Ordre de contribuer de manière permanente aux politiques souvent définies par l’Etat en matière de santé publique, il n’en demeure pas moins qu'ils ont aussi porté sur l’avenir du métier de médecin au Sénégal et les personnes ayant le droit de l’exercer. En réalité, les médecins ne veulent plus s’exposer à la précarité.
Constituant en effet les professionnels les plus gradés de la fonction publique, les générations d’étudiants qui ont les plus duré à l’Université avec huit (8) ans d’expérience dans les campus universitaires, ils veulent aujourd’hui sortir de l’anonymat et disposer d’avantages proportionnels à leurs expériences, mais surtout au métier qu’ils ont choisi.
Pour la majeure partie d’entre eux, il est facile de voir un médecin qui voyage dans le même bus qu’un patient qu’il vient de consulter quelques heures auparavant. Un médecin qui occupe le toit d’autrui pendant toute la durée de sa vie professionnelle alors que quelque part une personne moins gradée dispose des privilèges dont lui-même n’a jamais rêvés. Un ensemble d' injustices que l’Etat est appelé à réparer et des intérêts matériels et moraux auxquels l’Ordre doit faire face.
Journées de consultations gratuites: l'Ordre se démarque
La tournée du Conseil national de l’Ordre des médecins du Sénégal a aussi constitué une occasion pour les professionnels de santé de parler des audiences foraines, communément appelées journées de consultations gratuites, que bon nombre de responsables sont habitués à tenir un peu partout sur le territoire national à des fins politiques. Si la majeure partie des Sénégalais trouve leur compte dans cette forme de consultations et de traitement primaire de certaines maladies, ce n’est pas le cas pour les médecins. Ils trouvent que la poursuite des opérations de consultations gratuites peut apporter d’autres complications sur la santé des citoyens.
Pour eux, ces méthodes de soins constituent une forme d’exploitation manifeste des hommes politiques de la médecine, mais également des jeunes médecins à peine sortis de l’Université. Même s’il n’a pas encore interpellé de manière formelle l’Etat, l’Ordre des médecins du Sénégal est entrain de se réorganiser pour dissuader ce genre de pratiques qui vont à l'encontre de la santé des populations et de la politique de couverture médicale universelle enclenchée en vue de garantir la santé pour tous.
Abdoulaye FALL
Restez informés : recevez, chaque mercredi, la revue de presse de Santé tropicale. Inscriptions
Ce contenu gratuit vous est destiné :
Adresse
Téléphone
Contactez-nous
Actualités
Articles médicaux