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Le soleil | Sénégal | 22/06/2013 | Lire l'article original
Le district sanitaire de Pikine veut atteindre en 2015 44 % de taux de prévalence contraceptive. Les responsables dudit district ont fait cette annonce au cours d’une rencontre avec des journalistes. « Le taux de prévalence contraceptive était de 6 % en 2010, on l’a ramené à 24 % au premier semestre 2013 », a déclaré Fatou Hanne Diop, coordonnatrice de la Santé de la reproduction du district sanitaire de Pikine. A l’en croire, cette performance a été réalisée grâce à la conjugaison de diverses stratégies, dont la méthode d’Identification systématique du besoin de la clientèle (Isbc), qui ont permis d’améliorer le système d’approvisionnement en produits contraceptifs.
Les activités d’Information, d’éducation et de communication pour un Changement de comportement (Iec/Cc) et l’appui du projet Initiative sénégalaise de santé urbaine (Issu), qui a recruté 13 sages-femmes pour le district, ont été aussi déterminants. A cela s’ajoutent l’engagement des prestataires, l’implication des acteurs communautaires et des clubs de santé, la disponibilité des produits de planification familiale avec le Push model et d’un fichier Pf dans les postes de santé et la synergie d’actions des partenaires, a indiqué Mme Diop.
Rupture de contraceptifs en 2012
Pour maintenir ces acquis, la coordonnatrice de la Santé de la reproduction du district de Pikine a suggéré l’amélioration du taux de recrutement par la méthode Isbc, l’approche de proximité et la meilleure gestion des produits Pf, l’intégration et l’implication du secteur privé, ainsi que l’organisation des collectes trimestrielles des données Pf. En août 2011, a-t-elle rappelé, « l’évaluation de la chaîne d’approvisionnement des produits contraceptifs a prouvé qu’il y avait une rupture, durant toute l’année, dans le district de Pikine, de certains produits contraceptifs, tels que le jadelle et le depo-provera, entre 2010 et juillet 2011.
Le 8 février 2012, le district de Pikine a servi de cadre pour le lancement du Push model, projet-pilote de distribution de produits contraceptifs pour une durée de 6 mois. Selon Mme Diop, tous les 15 jours, le camion d’approvisionnement quitte la Pharmacie nationale d’approvisionnement (Pna) ou la Pharmacie régionale d’approvisionnement (Pra) pour mettre à la disposition des points de prestation des produits contraceptifs. « En 2011, seules 600 femmes pratiquaient la planification familiale. De février à juillet 2012, on a recruté 500 femmes, alors que de janvier à mai 2013, nous en avons recruté 2613 autres », a révélé la coordonnatrice de la Santé de reproduction du district de Pikine.
Au cours de cet échange avec des journalistes, les responsables du district de Pikine sont revenus sur les maux qui gangrènent leur établissement sanitaire, dont l’absence de bloc opératoire, la faiblesse du plateau technique et des ressources financières, l’absence de service de radiologie, le déficit en personnel qualifié, le manque d’incinérateur et intrants pour la gestion des déchets biomédicaux, etc.
Imam DangounaTRAORE : « Intégrer la planification familiale dans les programmes des écoles coraniques »
Ces résultats ont été aussi réalisés grâce aussi à l’implication des religieux. « J’étais contre la planification familiale, parce que je croyais qu’il s’agissait de la limitation des naissances ou une interruption volontaire des naissances. Mes recherches m’ont permis de savoir que c’est une pratique recommandée par le prophète de l’Islam (Psl), qui a demandé aux femmes d’allaiter leurs enfants pendant 24 mois », a expliqué l’imam Dangouna Traoré, président de l’Association des daaras de Djeddah Thiaroye Kao. Pour lui, « les responsables des services de planification familiale doivent penser à intégrer cette dernière dans les programmes des écoles franco-arabes, afin que les pensionnaires sachent que l’espacement des naissances n’est pas interdit par l’Islam comme certains le pensent ».
Souleymane Diam SY
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