05/07/2013 - Le soleil - Sénégal
Les résultats de l’Enquête démographique et de santé (Eds) de 2010 ont révélé qu’au Sénégal, 19 % des filles de moins de 20 ans ont déjà donné naissance (une vie féconde), 16 % d'entre elles ont au moins un enfant et 3 % sont enceintes pour la première fois. Ces chiffres ont été repris, hier, par Bakary Djiba, directeur de la Population et de la planification du développement humain. Il s’exprimait lors de la journée d'information et d'échanges organisée en prélude à la Journée mondiale de la population célébrée le 11 juillet de chaque année. Le thème porte, cette année, sur « Les grossesses d’adolescentes ». Selon l’Eds les adolescents/jeunes représentent, au Sénégal, 18,5 % de la population totale et les adolescentes constituent 22 % de l'ensemble des femmes en âge de procréer. « Elles contribuent à peu près de 10 % à la fécondité totale des femmes », a ajouté M. Djiba. Selon lui, les grossesses des adolescentes sont liées aux mariages précoces résultant d’un système matrimonial favorable au désir d’enfanter très tôt. A cela s’ajoutent la pauvreté, le faible niveau d’instruction des adolescentes, la migration des jeunes filles des campagnes vers les villes, la croissance des bidonvilles, l’accès limité aux produits contraceptifs et les abus sexuels. Les régions de Kolda, Tambacounda et Fatick enregistrent le plus grand taux de grossesses précoces parce que, dans ces localités, les filles sont données très tôt en mariage.
En présentant le document de cadrage technique de la Journée mondiale de la population, Cheikh Bamba Diop de la Direction de la santé de la reproduction et de la survie de l'enfant a fait savoir que la thématique de la Journée mondiale 2013 est extrêmement importante du fait que la grossesse est une cause majeure de décès de jeunes filles âgées de 15 à 19 ans. D’après M. Diop, le déficit de communication, la déficience du système éducatif à prendre en compte les besoins en santé de la reproduction des adolescents, l'insuffisance d'espaces jeunes dans les structures de santé sont, entre autres, les freins d’une bonne prise en charge de la santé de la reproduction des adolescents. Pour lui, la Journée mondiale de la population sera un prétexte d'informer, de sensibiliser et de mener un plaidoyer pour une meilleure prise en charge de la santé de la reproduction des adolescents. Pape Madiop Diop, chargé de Programmes au Fonds des Nations unies pour la population bureau du Sénégal (Unfpa), a réaffirmé la volonté et l’engagement du Fonds d’accompagner la lutte contre la mortalité maternelle, infantile et néonatale.
Eugène KALY
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