← retour Santé tropicale
Accès aux sites pays BENIN BURKINA FASO CAMEROUN CENTRAFRIQUE CONGO COTE D'IVOIRE GABON
GUINEE MADAGASCAR MALI R.D. CONGO SENEGAL TOGO
Le soleil | Sénégal | 28/08/2013 | Lire l'article original
Au Sénégal, malgré les moyens déployés par les pouvoirs publics, des cas de tuberculose sont encore notés dans la communauté. En 2012, ce sont 12.810 cas qui ont dépistés, dont 8448 cas de tuberculose pulmonaire (80 %). Les 2 % des malades sont décédés, contre 4 % en 2011. Pourtant, le taux de guérison représente 85 %. Ces informations ont été données, hier, à Dakar, par Dr Abdoulaye Diaw, responsable de la formation au Programme national de lutte contre la tuberculose (Pnt). Dr Diaw, qui faisait une présentation lors de l’atelier d’orientation à l’intention des membres de l’Association des journalistes en santé, population et développement (Ajspd), a fait savoir que le taux de perdu de vue représente 6 %. Cela nécessite une campagne de sensibilisation auprès des malades qui abandonnent le traitement, dans la mesure où ces derniers peuvent être source de contamination. « Au Sénégal, un tuberculeux peut contaminer chaque année 5 à 10 personnes, d’où l’importance de détecter très tôt cette maladie en se faisant dépister », a-t-il signalé.
Le responsable de la formation au Pnt a rappelé que Dakar reste la région la plus touchée par la pandémie, parce qu’enregistrant 3609 cas sur 4051 attendus. « Donc, 11 % des cas n’ont pas été trouvés », a-t-il dit. Dr Diaw a souligné que le département de Pikine, qui sera visité demain par les journalistes, comptabilise 512 cas de tuberculose et celui de Rufisque 152 cas. Ces chiffres s’expliquent du fait que la capitale sénégalaise a le plus grand taux de détection estimé à 89 %. Pour prévenir la tuberculose, Abdoulaye Diaw a exhorté les populations d’éviter la « concentration humaine », les endroits fermés, mais aussi de veiller à l’aération de leurs lieux d’habitation, de respecter les règles d’hygiène... « Je conseille aussi aux personnes qui ont une toux qui dure plus de deux semaines d’aller se faire consulter dans une structure de santé, parce que c’est un facteur de risque », a-t-il signalé.
Le chargé du suivi-évaluation au Pnt, Dr Madou Kane, a fait un plaidoyer en faveur des enfants. Selon lui, les enfants atteints d’une fièvre prolongée ou victimes de baisse de poids, de malnutrition doivent être présentés au médecin. « Ces signes constituent des facteurs de risque de la tuberculose chez l’enfant », a-t-il souligné.
La coordinatrice du Pnt, Dr Marie Sarr, a dénoncé la stigmatisation dont certains patients sont encore victimes. Elle a rappelé que la tuberculose est une maladie comme toutes les autres. Mieux, a poursuivi Dr Sarr, elle se guérit et le traitement est gratuit. Le coordonnateur de l’Association des journalistes en santé, population et développement (Ajspd), Mbagnick Diouf, a réitéré l’engagement des journalistes à accompagner le Pnt dans la sensibilisation de la population sur la gratuité, l’efficacité et la disponibilité du traitement dans toutes les structures de santé du pays.
Eugène KALY
Restez informés : recevez, chaque mercredi, la revue de presse de Santé tropicale. Inscriptions
Ce contenu gratuit vous est destiné :
Adresse
Téléphone
Contactez-nous
Actualités
Articles médicaux