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GUINEE MADAGASCAR MALI R.D. CONGO SENEGAL TOGO
Sud Quotidien | Sénégal | 02/09/2013 | Lire l'article original
La vitesse de propagation du VIH/sida a atteint un seuil critique dans le département de Bounkiling. Outre les sujets régulièrement identifiés et assidus au traitement, mille autres dépistés positifs, dont certains sont mis sous traitement, sont perdus de vue ces derniers mois dans cette localité du nord de la région de Sédhiou. La révélation a été faite hier par Dr Jean Kaly, le médecin chef du district sanitaire de Bounkiling, à l’occasion d’une journée de plaidoyer. « Il y’a environ quatre cents patients qui ont abandonné leur traitement dans le département de Bounkiling, ce sont des perdus de vue qu’on a du mal à retrouver.
A cela s’ajoutent des patients dépistés positifs et à qui on a donné rendez-vous mais qui ne sont plus revenus et dont le nombre dépasse les quatre cents et même plus. Globalement les estimations avoisinent le millier de patients infectés dans le département. C’est une situation inquiétante qui requiert une discrimination positive en faveur du district sanitaire de Bounkiling », a déclaré Dr Kaly.
Au cours de cette journée de partage, les acteurs ont fait état de la discrimination dont sont victimes les malades. Adama Mandiang, président de l’association Kaïro des personnes vivant avec le VIH de la région de Sédhiou, note que « la stigmatisation est trop grande dans la région de Sédhiou. Quelquefois, ce sont des agents auxiliaires de la santé non qualifiés, notamment le personnel de surface qui divulguent le statut sérologique des patients. Naturellement, cela fait fuir les patients vers d’autres centres de traitement alors qu’à côté ils pouvaient se faire soigner ».
Jean Raphael Diatta, membre du réseau national des personnes vivants avec le vih, recommande une franche collaboration avec les pays limitrophes pour endiguer le mal. S’agissant de la prise en charge des malades, le médecin chef du district sanitaire de Bounkiling annonce la mise en place d’un fonds de soutien aux malades et rassure de la confidentialité sur le statut sérologique des patients. Un comité départemental de développement (CDD) est envisagé pour mobiliser l’ensemble des acteurs, notamment les collectivités locales, à contribuer à l’effort de guerre contre la maladie.
Dr Jean Kaly a également coupé court aux rumeurs faisant état d’une rupture des anti rétroviraux, précisant que le dispositif logistique est en place pour renouveler le stock de médicaments à chaque fois que de besoin. Cette journée de plaidoyer a permis de réfléchir sur les voies et moyens à amener les communautés dans leur ensemble, à accepter le vih/sida comme les autres pathologies et à œuvrer dans la même dynamique à combattre la maladie.
Moussa DRAME
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