25/10/2013 - Sud Quotidien - Sénégal
Même si à l'heure actuelle, aucun cas humain n'a été enregistré à travers le territoire national, selon des sources sanitaires, le Sénégal n'est pas totalement à l'abri de la menace réelle du virus porteur du mal qui n'a pas besoin de visa d'entrer et qui n'épargne pas la santé humaine et animale. L'annonce de cette maladie aux frontières du Sénégal suscite beaucoup d'inquiétudes à cause de sa proximité avec la fête de la tabaski, à l'occasion de laquelle de milliers de moutons destinés à des sacrifices, sont importés de la Mauritanie.
A la question de savoir si le Sénégal était menacé par cette fièvre du Rift, les premières réponses fournies par les services du Ministère de la Santé font état d’importantes dispositions prises depuis plus d’un mois pour renforcer la surveillance au niveau des frontières. C’est-à-dire depuis que le site de l'Organisation mondiale de la santé animale (OIE) a notifié les premiers cas de cette fièvre en Mauritanie qui, indique-t-on, avait déjà enregistré en 2010 quelques cas de décès humains et d’animaux liés à cette maladie. Il reste toutefois à se demander si les nouvelles sont aussi rassurantes que pour la santé animale au niveau des régions frontalière avec la mauritanie.
Les caractéristiques de la fièvre
Selon les sources de l’OIE, «la fièvre de la Vallée du Rift (FVR) est une zoonose virale touchant principalement les animaux mais pouvant aussi contaminer l'homme. L'infection peut provoquer une pathologie sévère tant chez l'animal que chez l'homme. Les morts et les avortements dans les troupeaux infectés par la FVR entraînent aussi des pertes économiques substantielles.» La même source de renseigner que « le virus de la FVR appartient au genre Phlebovirus, l'un des cinq genres de la famille desBunyaviridae ». Il a été identifié pour la première fois en 1931 au cours d'une enquête sur une épidémie touchant les moutons d'une ferme de la Vallée du Rift, au Kenya a également précisé la source de l’OIE. « On a ensuite signalé des flambées en Afrique du Nord et en Afrique subsaharienne. En 1997-1998, une flambée épidémique majeure s'est produite au Kenya, en Somalie et en Tanzanie et, en septembre 2000, des cas de FVR ont été confirmés en Arabie saoudite et au Yémen ». Le document de faire remarquer que « cette première fois où on a signalé la maladie en dehors du continent africain suscite des inquiétudes sur la possibilité de son extension à d'autres parties de l'Asie et à l'Europe ».
Transmission à l'être humain
La même source de l’OIE de renseigner en outre que dans la grande majorité des cas, l'infection se produit chez l'homme à la suite d'un contact direct ou indirect avec du sang ou des organes d'animaux contaminés. « Le virus peut se transmettre lors de la manipulation des tissus animaux au cours de l'abattage ou de la découpe, pendant les mises-bas et les interventions vétérinaires ou lors de l'élimination des carcasses ou des fœtus ».
« Certains groupes professionnels, comme les éleveurs, les agriculteurs, les employés des abattoirs et les vétérinaires, sont donc plus exposés au risque d'infection » prévient l’OIE. Qui ajoute que « le virus pénètre chez l'homme par inoculation, en cas de blessure avec un couteau souillé ou de lésion cutanée par exemple, ou par inhalation des aérosols produits au cours de l'abattage des animaux infectés ». Ce dernier mode de transmission a aussi abouti à la contamination de personnes travaillant dans des laboratoires. « Il semble bien que l'homme puisse également être contaminé en ingérant du lait cru ou non pasteurisé provenant d'animaux infectés » poursuit la même source. Qui conclut qu’il y a eu des infections humaines à la suite de piqûres de moustiques, le plus souvent des Aedes.
Cheikh Tidiane MBENGUE
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