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Revue de presse de APIDPM Santé tropicale

Le centre de santé intégré de Mpouya en manque de moyens

07/12/2006 - Les dépêches de Brazzaville - Congo-Brazzaville

Les centres sanitaires situés dans certaines régions éloignées à l'intérieur du pays ne sont pas fournis régulièrement en produits pharmaceutiques et manquent cruellement de personnel soignant. C'est le cas du centre de santé intégré de la circonscription sous-préfectorale de Mpouya, une localité située dans le département des Plateaux. L'assistant sanitaire en charge du centre de Mpouya, Josèphe Mbebou, déplore cette situation inquiétante auprès des Dépêches de Brazzaville.

Les Dépêches de Brazzaville. Pouvez-vous nous résumer la situation sociale et psychosanitaire des populations de Mpouya ?
Josèphe Mbebou. Le district dépendant du centre de santé intégré de Mpouya compte approximativement 11 500 habitants. Nous attendons pour le mois à venir l'inscription de 38 femmes à la consultation prénatale afin de normaliser leurs conditions d'accouchement. Nous allons devoir faire en sorte que ces futurs nouveaux-nés reçoivent le vaccin du BCG et celui de la Polio. Mais les mères ne veulent généralement pas amener les enfants à la vaccination en raison de leur ignorance. Nous avons donc institué des séances d'information, d'éducation et de communication. Pourtant, le comportement des populations ne s'améliore pas. Par ailleurs, avec nos maigres revenus, nous dépensons beaucoup pour le fonctionnement de la chaîne de froid. Celle-ci nous prend 35 à 40 litres de pétrole lampant par mois, alors que le litre coûte 1 000 FCFA. En outre, les produits pharmaceutiques et le matériel médico-technique manquent au centre de santé intégré. Quant aux agents affectés à Mpouya, ils ne s'y présentent pas et finissent par être réaffectés à Brazzaville.

D.B. Quelles sont les principales maladies dont souffrent les populations ?

J.M. Nous sommes au bord du fleuve Congo, le paludisme et les maladies hydriques (diarrhée d'origine amibienne et autres) restent les premières maladies en consultation. Viennent ensuite les infections respiratoires aigues, les dermatoses et les infections uro-génitales. En raison des conditions de travail dérisoires, nous sommes obligés d'évacuer les cas d'hernie nécessitant une intervention chirurgicale, à Brazzaville.

D.B. Que faites-vous concrètement pour contourner ces difficultés ?

J.M. En général, la politique du plan national de développement sanitaire vise l'amélioration de l'état de santé des populations. Les populations doivent prendre en charge leur propre santé. A notre arrivée à Mpouya, les conditions de travail étant déjà médiocres, un plaidoyer avait été mis en place auprès des autorités préfectorales et nationales. Or, ce plaidoyer n'a toujours pas jusqu'ici été validé.

D.B. Quelle est la fréquence journalière de malades à consulter ?

J.M. La moyenne journalière de malades à examiner est de 15 nouveaux cas, mais ce chiffre tient compte du niveau de vie, trop bas pour consulter, des populations. La fréquence de visite chez le docteur peut augmenter si nous organisons, avec l'aide des organismes non gouvernementaux, des journées dites de « soins gratuits ».

D.B. Face au processus de la municipalisation, existe-t-il un projet sanitaire favorable pour la circonscription de Mpouya ?

J.M. Ce processus est en cours d'exécution sur l'ensemble du territoire national. Notre département attend en effet impatiemment son tour. A ma connaissance, il n'existe pas encore de projet allant dans ce sens.

D.B. Avez-vous un message à adresser aux autorités de l'Etat ?

J.M. Oui. Que le soleil luise pour tout le monde ! Notre centre est abandonné et les conditions de travail ne sont pas réunies. Je demande de façon urgente l'aide des autorités de la République, des organismes, des associations humanitaires et des personnes de bonne volonté.

Propos recueillis par Fortuné Ibara

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