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Walfadjri | Sénégal | 14/04/2014 | Lire l'article original
D’après Pr Claude Moréra de l’unité médicale des enfants souffrant du cancer au service pédiatrique de l’Hôpital Aristide Le Dantec, «le cancer atteint toutes les dimensions : physique, psychologique et économique». Ce qui lui fait dire que «le cancer constitue la première maladie de santé publique dans nos pays». Pour le cancer de l’enfant au Sénégal, il y a chaque année 800 nouveaux enfants qui développent des cancers. Avec les dons et le soutien de certains partenaires et de l’Etat, il y a, certes, un traitement gratuit au niveau du centre de pédiatrie de l’hôpital Le Dantec qui permet de guérir 60 % des malades. Mais, ce traitement gratuit ne concerne pas tous les 800 enfants qui sont concernés. «L’année dernière, nous avions pris en charge 215 enfants. 215 enfants, c’est quelque part énorme pour une structure qui n’a pas beaucoup de ressources humaines et pas beaucoup de moyens. C’est une charge très importante. Ce qui signifie qu’il y a plus de 600 enfants qui ne sont pas pris en charge», précise Pr Moréra.
La tranche d’âge concernée par cette prise ne charge sont les bébés âgés de quelques mois jusqu’à l’âge de 15 ans. On prend, exceptionnellement, en charge des enfants âgés entre 18 et 21 ans. Toutefois, malgré cette dangerosité du cancer des enfants, il est curable. «Le cancer de l’enfant est une maladie terrible. Dans les pays développés, 80 % des enfants atteints sont guéris. Nous n’avons pas encore atteint ce niveau. Nous en sommes à 60 %. C’est un chiffre encourageant, mais il nous reste des efforts à déployer», fait savoir Pr Moréra. Qui ajoute : «Il faut qu’on organise mieux les soins autour du cancer, faire le plaidoyer au niveau des familles pour que le diagnostic soit fait précocement. Il faut que ces familles soient soutenues. Le cancer de l’enfant est une maladie curable, on doit se battre pour permettre aux enfants de guérir». «Parce que, précise-t-il, chez les enfants, les causes du cancer ne sont pas connues.
Lorsque le cancer est diagnostiqué tôt et la prise en charge faite, l’enfant peut avoir des chances de s’en sortir». Concernant les formes de cancers des enfants remarqués, Pr Moréra de faire savoir : «Le cancer le plus répandu en Afrique chez l’enfant constitue le cancer des ganglions qu’on appelle le lymphome qui sévit de manière endémique dans certains pays de l’Afrique centrale. Au niveau international, le cancer le plus répandu est celui du sang qu’on appelle la leucémie. Nous avons aussi le cancer du cerveau. Dans notre unité, le cancer le plus fréquent est celui du rein». Cette rencontre, qui a été initiée par le groupe de facebookers No Stress land, permettra à cette organisation de remettre à cette unité de la pédiatrie de l’Hôpital Aristide Le Dantec des médicaments constitués du sérum mycose. «On s’est réuni pour une action de solidarité dans cette unité pédiatrique destinée aux enfants atteints du cancer. Le lot de dotation est constitué de sérum mycose, de friandises, de jouets…», informe Alpha Thiam, l’un des membres dudit groupe.
Écrit par aminata
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