23/12/2006 - Les dépêches de Brazzaville - Congo-Brazzaville
L'opération, couplée à la remise des carnets de santé pour un meilleur suivi des enfants drépanocytaires, est initiée par la Fondation Congo Assistance. Elle s'inscrit dans la lutte contre la maladie et vise à réduire le fort taux de mortalité et de morbidité due à cette infection dont le traitement formel n'a pas encore été trouvé.
Grâce a son plaidoyer en faveur de l'élimination de la drépanocytose en Afrique en général et au Congo en particulier, la Fondation Congo Assistance a obtenu 2.000 doses de vaccins antipneumoccocique (Pneumo 23) destinées aux enfants malades du Congo. La présente campagne a été précédée par celle lancé le 18 décembre dernier à Pointe-Noire où 700 doses de Pneumo 23 ont été inoculées aux enfants drépanocytaires. A Brazzaville, environ 1500 enfants sont concernés.
Selon le professeur Samuel Nzingoula, pédiatre, point focal de la drépanocytose au ministère de la Santé et consultant à la FCA, le pneumocoque est le germe le plus souvent isolé et représente une menace vitale pour l'enfant drépanocytaire. «L'enfant drépanocytaire est particulièrement exposé aux infections bactériennes. C'est pourquoi la vaccination contre le pneumocoque est indiquée», a-t-il souligné dans sa présentation de la maladie.
La campagne vient à point nommé car seulement 30 % d'enfants avaient reçu ce vaccin en 2002 à Brazzaville, a indiqué le Pr. Samuel Nzingoula soulignant l'importance de la vaccination, car, «le risque infectieux est d'autant plus grave que l'enfant est plus jeune». La campagne de vaccination s'inscrit ainsi dans la prise en charge des drépanocytaires, volet important dans la lutte contre la maladie. Mais au Congo, souligne le Pr. Nzingoula, cette prise en charge se fait dans des conditions « approximatives » et difficiles avec plusieurs points faibles.
Parmi ces faiblesses on note le déficit en information et sensibilisation, la formation des agents de santé, l'inaccessibilité des vaccins autres que ceux du PEV (Programme élargi de vaccination) ainsi que des médicaments de première nécessité et le coût élevé des prestations. Toutefois, il faut aussi souligner l'absence de structures spécialisées de prise en charge des enfants drépanocytaires.
A l'instar de Pointe-Noire, il va falloir créer à Brazzaville un centre de prise en charge des personnes drépanocytaires afin de garantir l'accès à un suivi et à des soins de qualité pour chaque patient. Car, souligne le Pr. Nzingoula, «il a été démontré que le diagnostic précoce de la maladie améliore nettement la qualité et l'espérance de vie des malades ; le plus âgé au Congo à plus de 60 ans».
Antoinette Sassou N'Guesso, qui a remis le don de vaccin au Pr. Elira Dokékias, chef du service d'Hématologie au CHU de Brazzaville, a appelé les parents à s'investir davantage dans cette campagne de vaccination pour le bien des enfants. Aussi a-t-elle invité le gouvernement et les partenaires au développement à mettre des œuvres des stratégies de lutte contre cette maladie. "Ces stratégies passent nécessairement par l'information et l'éducation, le dépistage précoce, la prise en charge améliorée et facilitée par l'accès facile aux soins, la couverture vaccinale étendue, des moyens thérapeutiques adaptés et disponibles," déclarait-elle en 2005 à Brazzaville lors des Etats généraux sur la maladie.
Rappelons plus d'un cinquième de la population congolaise est porteur du gène de la drépanocytose, c'est-à-dire transmetteur de la maladie. Il naît au Congo un enfant malade sur 102. Maladie héréditaire, la drépanocytose touche 50 millions de personnes dans le monde. L'Afrique noire, où l'on enregistre 300.000 naissances d'enfants atteints de la maladie, et les Caraïbes sont les régions plus touchées.
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