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Walfadjri | Sénégal | 18/03/2015 | Lire l'article original
Les chirurgiens-dentistes comptent célébrer, ce vendredi 20 mars, la journée mondiale de la santé bucco-dentaire. Et ce, sans l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) qui tarde à inscrire dans son agenda ce problème de santé publique. Depuis 2011, les Nations Unies reconnaissent les mêmes facteurs de risques du diabète, des maladies cardio-vasculaires, des maladies rénales et certaines formes de cancer dans la survenue des maladies bucco-dentaires.
Malgré tout, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) semble avoir mieux à faire. L’Oms n’a jusqu’ici daigné consacrer une journée à la santé bucco-dentaire. Et le Sénégal, non plus, ne dispose pas encore de programme de santé bucco-dentaire. Suffisant pour alarmer l’Association Nationale des Chirurgiens-Dentistes Sénégalais (ANCDS) dont les membres ont fait face à la presse, hier à Dakar. Après six éditions, ces derniers ont décidé de célébrer pour la première fois la journée mondiale de la santé bucco-dentaire, le 20 mars prochain, sous l’égide de la Fédération Dentaire Internationale (FDI).
Président de l’ANCDS, Dr Noël Akondé demande au gouvernement d’introduire le programme de santé bucco-dentaire dans le programme national de lutte contre les maladies non transmissibles et les maladies transmissibles telles que le VIH/sida. Ceci, afin de réduire le fardeau économique et social lié aux troubles bucco-dentaires. L’appel des chirurgiens-dentistes du Sénégal est d’autant plus pressant que la prévalence des infections bucco-dentaires est de plus en plus élevée dans les pays sous-développés que dans les pays développés qui ont, eux, des programmes de santé bucco-dentaire bien définis et budgétisés. « La prévalence augmente dans les pays à revenu faible ou intermédiaire et, dans tous les pays, la charge de morbidité des affections bucco-dentaires est nettement plus élevée parmi les groupes de population démunis et défavorisés», ajoute Dr Akondé, non sans relever l’absence de statistiques sur la prévalence nationale.
A l’échelle mondiale, l’ANCDS note que 60 à 90 % des enfants d’âge scolaire dans le monde et près de 100 % des adultes ont des caries. Environ 15 à 20 % des adultes âgés entre 35 et 44 ans ont des parodontopathies (problème de gencives et autres tissus de soutien de la dent) sévères pouvant entraîner une perte dentaire. Pendant ce temps, l’incidence du cancer de la bouche se situe entre 1 et 10 cas par 100 mille habitants dans la plupart des pays. A en croire Pr Adam Seck Diallo, présidente de l’Amicale des femmes dentistes, en dépit de l’alcool et des aliments à forte teneur en acide, la consommation de tabac est responsable à près de 50 % de toutes les maladies parodontales. Pour éviter d’autres complications, les chirurgiens-dentistes recommandent de ne confier ses dents qu’aux médecins des dents. « Un blanchiment des dents, par exemple, se fait au niveau du cabinet dentaire et non dans les salons de soins esthétiques », avertit Dr Akondé.
L’ANCDS, conscient du coût de la santé bucco-dentaire et de l’accessibilité des soins à une frange non négligeable de la population, prévoit lors de cette journée internationale des séances d’éducation pour la santé bucco-dentaire et de dépistage gratuit pour 500 enfants, des consultations dentaires gratuites et des dons de kits hygiène bucco-dentaire à deux mille personnes. Les villages d’enfants Sos à Kaolack, l’Ecole nationale des aveugles de Thiès, les centres de santé de Ouakam et Serigne Abdoul Aziz Sy des Parcelles assainies de Dakar en sont les bénéficiaires.
Abdoulaye SIDY
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