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Sud Quotidien | Sénégal | 06/05/2015 | Lire l'article original
Seuls 59% des accouchements sont assistés par un personnel médical qualifié. C’est ce qui est ressorti de la journée internationale des sages-femmes, célébrée hier, mardi 5 mai à Dakar. Ce déficit est lié selon la présidente de l’association nationale des sages-femmes d’état du Sénégal, Mariéme Fall à plusieurs facteurs dont le déficit de personnel et le manque de formation des agents de santé.
Seuls 59% des accouchements sont assistés par un personnel médical qualifié dont les 42% par des sages-femmes. Cette assistance est deux fois plus importante en milieu urbain estimée à 80% contre 44% en milieu rural.
Le manque d’assistance est à l’origine du taux élevé de mortalité maternelle et néonatale particulièrement dans les zones reculées comme Ziguinchor (73%), Matam (46%), Tambacounda (35%) et Kédougou (30, 4%). La présidente de l’association nationale des sages-femmes d’état du Sénégal, Mariéme Fall, estime ainsi que seuls 2 accouchements sur 1000 naissances vivantes sont assistés par des sages-femmes. Ce manque d’assistance est dû à l’insuffisance des sages-femmes qui ne sont que 1716 agents. Mariéme Fall trouve de ce fait, qu’il faut au moins 4000 nouvelles recrues pour que le Sénégal puisse tendre vers la recommandation de l’Organisation mondiale de la santé (Oms) qui est de 6 sages femmes pour 1000 naissances vivantes.
Evoquant toujours, le manque d’assistance des femmes à l’accouchement, la présidente de l’association nationale des sages-femmes du Sénégal déplore l’inégale répartition de la ressource humaine entre les centres urbains et la campagne. Ainsi, pour palier à ce problème, Mariéme Fall trouve que, le ministère de la santé devrait disposer d’un plan de mobilité du personnel. Ainsi trouve t-elle, les sages-femmes qui seront affectées dans des zones reculées pourront être remplacées au bout de 5 ans d’exercice.
La présidente de l’association nationale des sages-femmes du Sénégal trouve aussi que les sages-femmes non désireuses de se rendre dans leurs lieux de travail doivent être sanctionnées par le retrait de leurs diplômes. En vue de favoriser le déploiement des sages-femmes dans les régions, il faut aussi que les affectations arbitraires soient arrêtées, a-t-elle indiqué. Le déficit de formation des sages-femmes est aussi un fait qu’a déploré, Mariéme Fall. A son avis, il y’a une anarchie dans la formation et la plupart des enseignants n’ont pas la qualification requise et les structures de sanitaires sont minimes par rapport aux nombres d’élèves à prendre en charge.
Manque de professionnalisme des sages-femmes, cause des poursuites judiciaires
Les nombreuses plaintes dont font l’objet des sages-femmes suite à des manquements dans l’exercice de leur profession résultent d’abus et d’incompétence des agents concernés. De l’avis de la présidente de l’association nationale, des sages-femmes d’état du Sénégal, Mariéme Fall, si les sages-femmes suivent la norme indiquée par rapport à la consultation prénatale, et au suivi de l’accouchement, il n’y aurait pas de problèmes. La présidente de l’association nationale des sages-femmes d’état du Sénégal a aussi déploré la qualité de l’accueil dans les hôpitaux. Une défiance qui selon elle, entraine plusieurs responsabilités. Par ailleurs elle a aussi tenu à fustiger l’absence de communication entre les sages-femmes et leurs patientes au moment de l’accouchement.
Fatou NDIAYE
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