"Le plus vaste essai clinique jamais réalisé avec le plasma de convalescence pour traiter Ebola, a montré qu’il est sans risque. Cependant des données supplémentaires s’imposent pour en déterminer les bénéfices", a déclaré le secrétaire général du ministère de la Santé, Dr Younoussa BALLO, lors d’une conférence de presse organisée ce mercredi, 6 janvier 2016 à la Maison de la presse sise à Coléah, par le Centre National de Transfusion Sanguine (CNTS), en collaboration avec l’Institut de Médecine Tropicale pour le Concept du Consortium Ebola–Tx.

Par ailleurs, cet échange avec la presse nationale et internationale a permis au CNTS en collaboration avec l’Institut de Médecine Tropicale pour le Concept du Consortium Ebola –Tx de procéder à la présentation des résultats préliminaires de l’étude Ebola-Tx : « Utilisation du plasma convalescent comme traitement empirique de la maladie à virus Ebola en Guinée ».

Dans son intervention, Dr Yohan GRIEVISCH, Institut de Médecine Tropicale d’Anvers (Belgique) a également précisé que les résultats de l’essai clinique Ebola –TX, financé par l’Union Européenne, sur l’effet du traitement de patients par le plasma provenant des personnes guéries d’Ebola seront publiés le jeudi, 07 janvier 2016 dans le ‘’New Englant journal of médecine’’.

Dr Yohan GRIEVISCH a ensuite noté que cet essai a démontré que le traitement avec le plasma d’un convalescent lors d’une épidémie de la maladie à virus Ebola est réalisable mais, ne présente pas de risque et, est acceptable pour les donneurs, les patients et les professionnels de santé.

Quant au Dr Younoussa BALLO, ce traitement tel qu’administré au cours de l’essai n’a pas significativement amélioré les chances de survie des patients. ‘’ Le taux d’anticorps neutralisants contre le virus Ebola dans le plasma du donneur utilisé lors de l’essai, ne pouvait pas être déterminé avant l’administration, du fait que les tests pour mesurer ces anticorps n’étaient pas disponibles sur le terrain’’, a-t-il ajouté.

Il a ensuite affirmé qu’une dose unique de deux unités de plasma de convalescent, ne sauve pas de vies, mais des analyses plus conséquentes pourraient révéler que la quantité d’anticorps dans le plasma des donneurs a eu un impact sur les résultats du traitement.

"Nous ne pouvons que conclure, que la façon dont le plasma a été utilisé dans cette étude n’a pas eu d’impact significatif sur la moralité. Reste à démontrer davantage, si d’autres façons d’utiliser le plasma seraient susceptibles d’avoir un effet réel sur la moralité" a dit Dr Younoussa BALLO.

Léon Kolié pour GCI

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