Ce séminaire, qui a réuni une cinquantaine de participants (psychologues, éducateurs spécialistes, enseignants, assistantes sociales, assistants sanitaires ORL), avait pour objectif de faire acquérir les bases théoriques et pratiques sur l'orthophonie, en vue du renforcement des capacités professionnelles dans le domaine de la surdité. Il visait donc à donner de la matière aux agents de la rééducation, pour une meilleure prise en charge des personnes atteintes de surdité et autres pathologies de la communication. Car ces anomalies rendent difficile, parfois impossible, une bonne insertion scolaire, professionnelle ou sociale des enfants.

Assurée par deux expertes de «Orthophonistes du Monde», Monique Trussard et Isabelle Lebrun, la formation s'est déroulée en une dizaine de modules, dont l'anatomie et la physiologie de l'oreille, la présentation des différentes surdités et appareillages, les modes de communication, etc. Les séminaristes ont appris l'utilisation de plusieurs outils de communication destinés à corriger les pathologies du langage et la surdité. La lecture labiale, le langage parlé complété, le français signé, le langage des signes comptent parmi les outils qui ont été présentés au cours de l'atelier.

«Le séminaire a été nécessaire pour renforcer les capacités des personnes intervenant dans les institutions spécialisées et prenant en charge les différentes pathologies du langage, de la parole, et de la communication, ont déclaré les participants. Cette formation a constitué pour nous, une occasion d'acquérir les connaissances et les techniques d'intervention orthophoniques», se sont-ils réjouis.

Initié par le ministère des Affaires sociales, le séminaire a pu résoudre quelques problèmes spécifiquement congolais en matière d'orthophonie. En effet, le Congo accuse un manque cruel de spécialistes en orthophonie. Selon le directeur de l'Institut des jeunes sourds, Nazaire Diabindama, ce sont les professeurs spécialisés en déficiences auditives qui, tant soit peu, prennent en charge ce volet rééducationnel.

«Cet atelier a constitué le premier d'une série d'actions de formation inscrites cette année dans le programme du ministère des Affaires sociales» a rappelé le directeur général des personnes handicapées, Jean Clotaire Tomby, clôturant les travaux du séminaire au nom de la ministre des Affaires sociales, Emilienne Raoul. «L'objectif à atteindre, a-t-il poursuivi en citant la ministre, est de faire à tous les niveaux des équipes proactives de compétences disponibles, pour la conduite transparente et responsable d'actions efficaces au service des plus vulnérables».

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