Santé pour tous444, des pistes de solutions de LSL-WI pour aider à relever ce défi. Depuis une décennie, l’économie africaine dans son ensemble connaît une forte croissance. Avec des matières premières en abondance et les investissements des grandes entreprises, les perspectives économiques sont plutôt reluisantes pour le contient. En dépit de toutes ces performances, la santé publique est encore largement sous-financée par les États africains. Nombreux sont les pays qui lui accordent moins de 5% de leurs budgets nationaux.

En Guinée, par exemple, seulement 3% du budget national est alloué au secteur névralgique de la santé. Pourtant, dans les prochaines années, ce secteur deviendra plus que jamais un enjeu stratégique de développement. Il devrait donc figurer parmi les grandes priorités de nos dirigeants pour le bon fonctionnement des États. Une personne saine représente un élément actif et productif qui est en mesure de contribuer à la croissance de son pays.

Malheureusement, en raison du manque d’investissements importants, ce secteur est en déclin. Déficit d’infrastructures, faible niveau de formation du personnel, absence de politique stratégique de lutte contre les maladies, baisse de l’aide au développement, le système de santé en Afrique manque de tout.

Même constat lors du troisième colloque Afrisanté, organisé du 25 au 26 février dernier à Marrakech, au Maroc. Sur 54 États, seuls cinq pays du continent sont en mesure d’atteindre les fameux objectifs du millénaire pour le développement (OMD). Les indicateurs sont au rouge, l’Afrique est le continent le plus durement touché par le VIH/Sida avec 65% des cas. Selon l’institut démographique INED, l’Afrique enregistre 59% de tous les cas de décès de nouveau-nés recensés dans le monde (décès avant le premier anniversaire). Selon un rapport de la Banque Africaine de Développement (BAD), la rapidité de la croissance démographique se traduit par une population de plus en plus jeune et des taux importants de mortalité infantile et maternelle.

Comment développer le système sanitaire en Afrique malgré le faible niveau d’investissement des États ? Comment améliorer le secteur de la santé sur le continent pour l’adapter à une croissance démographique vertigineuse ?

Chose certaine, ces défis ne peuvent être relevés sans un apport financier conséquent. Mais, le constat du forum Afrisanté est sans équivoque : il serait de l’utopie de croire que les autorités gouvernementales seules peuvent relancer le système de santé du continent. Pour cette raison, le colloque de Marrakech a recommandé la mise en place d’un partenariat public-privé pour financer ce secteur.

Des organisations spécialisées dans le financement innovant pour le développement, telles que le groupe LSL-World Initiative (LSL-WI), apportent à cet égard des pistes de solutions très prometteuses. Par son expertise étendue en financement innovant, LSL-WI aide les gouvernements des pays à faible revenu à identifier de nouvelles sources de revenu et à les mobiliser efficacement pour financer des programmes et des projets de développement prioritaires, sans recourir à l’endettement ni à l’aide traditionnelle.

L’énorme potentiel de financement mobilisé via les programmes de cette société pourrait servir à financer des infrastructures hospitalières et sanitaires. Par exemple, les programmes de LSL-WI pourraient permettre au gouvernement guinéen de financer son système de santé à travers la collecte de micro-contributions dans des secteurs comme les télécommunications, les services financiers, etc.

Le Ministère de la Santé de notre pays pourrait, grâce aux importants montants générés par les programmes de LSL-WI, financer la construction et l’équipement d’hôpitaux, former le personnel médical, informatiser les données médicales du pays, décentraliser les centres de santé jusqu’aux endroits les plus reculés, moderniser les infrastructures sanitaires, tout en réduisant la dépendance à l’aide étrangère. L’émergence du virus Ebola a mis en évidence les innombrables failles du système de santé guinéen. La Guinée a besoin de l’appui d’organisations telles que LSL-WI pour développer le secteur de la santé comme facteur important d’une véritable croissance économique. Un défi que notre pays pourrait relever en faisant appel à cette organisation mondiale.

Alpha Oumar Diallo

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