← retour Santé tropicale
Accès aux sites pays BENIN BURKINA FASO CAMEROUN CENTRAFRIQUE CONGO COTE D'IVOIRE GABON
GUINEE MADAGASCAR MALI R.D. CONGO SENEGAL TOGO
Sud Quotidien | Sénégal | 12/04/2018 | Lire l'article original
L’hypertonie, le tremblement et l’akinésie, avec le sujet qui développe des mouvements rares et lents. Ce sont là trois signes qui caractérisent la maladie de Parkinson. A l’occasion de la Journée internationale de la maladie de Parkinson célébrée, hier mercredi 11 avril, l’invité de l’édition de midi du Sud Fm Sen Radio, docteur Maouly Fall, chef du service neurologie du Centre hospitalier national de Pikine a relevé que jusqu’à nos jours il n’y pas de traitement curatif, mais plutôt des thérapies symptomatiques pour cette maladie qui évolue certes lentement, mais inexorablement vers la rareté voire même l’abolition des mouvements.
D’où la nécessite de prévenir les facteurs de risques de la maladie, en ayant une bonne hygiène de vie, en faisant du sport et en évitant tout ce qui est toxique pour la santé, a-t-il conseillé.
Manifestations et symptomes de la maladie de parkinson
« (...) Souvent, ce sont ces trois signes-là qui caractérisent la maladie de Parkinson. Donc, c’est l’hypertonie, le sujet est très hypertonique, rigide ; le sujet qui tremble au repos et le sujet qui a une akinésie, des mouvements qui sont rares et qui sont lents. Quand il marche, c’est comme s’il y avait une barrière qui fait que s’il met un pas, le deuxième devient beaucoup plus lentement. Je sais que la maladie a été découverte par un neuropsychiatre allemand qui s’appelle James Parkinson, c’est lui qui l’a décrit. Et après, la maladie a été vulgarisée. Tout ce que je peux vous dire, c’est qu’il y a de grandes personnalités de l’histoire mondiale qui ont eu à développer la maladie de Parkinson notamment Mohamed Ali, Adolphe Hitler, Mao Tsé-Toung. Le Pape Jean Paul II même a eu cette maladie ».
Comment evolue la maladie ?
« La maladie de Parkinson évolue certes lentement, mais elle évolue inexorablement vers la rareté voire même l’abolition des mouvements. Parce que c’est une maladie qui n’a pas jusqu’à nos jours de traitement curatif. Tous les traitements dont on dispose sont des traitements symptomatiques. »
Alors puisqu’il n’y a pas de traitement curatif, comment vous gérez la prise en charge pour les malades ?
« La prise en charge est multidisciplinaire. Il y a un volet psychologique très important vu que c’est une maladie qui n’a pas de traitement curatif. Il y a un volet médicamenteux. Il y a des médicaments qui vont ralentir l’évolution de la maladie. Il y a également la rééducation motrice, la kinésithérapie qui permet aux patients d’avoir un assouplissement de leur geste. Mais, il y a également d’autres signes qu’il ne faut pas oublier dans la prise en charge, c’est ce qu’on appelle les signes moteurs. Parce que les trois principaux signes sont des signes moteurs et il y a également d’autres signes qui sont la constipation, la fatigue, les insomnies, les hypotensions orthostatiques qu’il faut prendre de manière symptomatique pour améliorer la qualité de vie de ces patients ».
Y a-t-il des facteurs de risques ?
« Les facteurs de risque sont liés au fait qu’il s’agit d’une maladie qui augmente avec l’âge. Mais, vu que la cause exacte n’est pas connue, tout ce qu’il faut, c’est des facteurs de risque communs. C’est-à-dire l’hypertension artérielle, parce qu’il y a des formes de syndromes parkinsoniens qui peuvent être dus à des troubles vasculaires notamment l’hypertension artérielle, le diabète. Je ne dis pas que ça donne la maladie de parkinson, mais ça peut donner un syndrome parkinsonien. Il y a une différence entre le syndrome et la maladie. Tout ce qui est facteur de risque métabolique est susceptible de donner ultérieurement des syndromes parkinsoniens d’origine vasculaire. Il y a également des causes qui sont toxiques, notamment ceux qui travaillent dans des industries chimiques, dans les industries métallurgiques, souvent ça peut être des causes. Mais il y a également d’autres causes notamment les causes métaboliques ».
La prévention est-elle possible dans ce cas ?
« Dans ce cas, la prévention n’est pas possible à 100%. Ce qu’il faut, c’est de prévenir ces facteurs de risques que l’on vient de citer. Mais également, on peut avoir une bonne hygiène de vie, faire du sport et éviter tout ce qui est toxique pour la santé. »
Papa Alioune DIENG
Restez informés : recevez, chaque mercredi, la revue de presse de Santé tropicale. Inscriptions
Ce contenu gratuit vous est destiné :
Adresse
Téléphone
Contactez-nous
Actualités
Articles médicaux